« Nous devons adapter nos structures »
Giampaolo Schiratti : 218 postes sont visés sur les 1 608 du groupe, au siège (47 postes) et sur les sites de Mirebeau (68 salariés, Vienne) et Airvault (103 salariés, Deux-Sèvres) qui fabriquent tous les deux des surgelés. L’ensemble de la gamme est conservé, les volumes de production ne seront pas touchés, mais il y aura moins de niveaux hiérarchiques pour les salariés. Nous devons adapter nos structures, car l’activité surgelés est clairement en baisse. Aujourd’hui, sur les 390 M Eur générés par le groupe, les surgelés en représentent 200 M Eur, mais ce chiffre était de 250 M Eur il y a trois ans. Le traiteur augmente régulièrement à 190 M Eur, mais il ne suffit pas à compenser la chute du surgelé. À Airvault, la production y a diminué de 33 % en cinq ans. Mais nous avons des atouts, avec la marque et notre savoir-faire.
LM : Comment va s’organiser le projet de restructuration, en termes de délais ?
G.S. : Actuellement, nous sommes dans la phase d’information du personnel. Le reste sera enclenché en novembre. 15 postes existent sur le site de Chacé (surgelés, Maine et Loire), et nous étudions les possibilités sur les sites de frais qui sont plus éloignés géographiquement. Nous étudions également les mesures de préretraite et nous nous rapprochons des cellules de reclassement dans les départements concernés. Pour suivre la procédure classique, le projet va être envoyé aux directions départementales du travail pour expliquer la situation économique dans laquelle nous sommes.
LM : Le projet prévoit la focalisation sur les gammes à forte croissance. Quels produits sont visés ?
G.S. : Il s’agit des plats cuisinés individuels frais et des quiches, tartes et tourtes tant en frais qu’en surgelés. Les surgelés familiaux vendus en IQF font également partie de cette catégorie, tout comme les desserts surgelés qui vont bientôt apparaître en rayon. D’ailleurs, des projets d’investissements sont en œuvre dans le segment des plats individuels, à l’horizon avril 2007. Récemment, l’identité visuelle de la marque Marie a été modifiée, ainsi que la présentation des conditionnements qui affiche désormais clairement la composition en légumes, etc. Nous allons également travailler sur une offre destinée à la restauration commerciale. Car aujourd’hui 15 % de nos ventes sont déjà réalisés en RHF, mais surtout vers la restauration collective.