Normalisation alimentaire : un programme 2011 chargé
Début mai, l’Afnor comptabilisait 24 textes en enquête publique dans la rubrique projets de norme en consultation pour tout le secteur agroalimentaire. Ils couvrent un champ très large, des « prescriptions de sécurité et vérifications pour la conception et la construction des pelles travaillant en rétro destinées à être montées sur tracteur » à « l’analyse isotopique de l’acide acétique et de l’eau » pour le contrôle du vinaigre.
La normalisation prolonge ou précède la réglementation. Ainsi en est-il de l’enquête publique sur « les lignes directrices pour l’évaluation de méthodes alternatives pour le dénombrement bactérien dans le lait » qui se clôturait le 16 mai. Ce texte est complémentaire de l’Iso 16140 et de l’Iso 8196. Autre exemple, concernant l’élevage et la transformation des lapins de chair, le projet de norme NF V47-001/A1 (dont l’enquête publique se terminait le 14 mai) intègre les chartes professionnelles de la Fenalap.
Renforcer la voix française
La commission Afnor des méthodes d’analyse horizontale des produits agroalimentaires, basée à La Plaine Saint-Denis (93), est particulièrement active même si, de l’avis de tous les experts, le processus de normalisation est très long. L’harmonisation des méthodes d’analyse est considérée par l’UE comme un des socles de sa politique de sécurité alimentaire. L’essentiel de son programme s’appuie sur les projets européens, mais certains travaux sont purement français. À son agenda de 2011 se trouvent les validations de méthodes, la technique PCR et la mesure de l’activité de l’eau. La commission a par ailleurs engagé une réflexion pour améliorer la présence française dans la normalisation européenne. Car sans expert dans les groupes de travail, la voix française est bien fluette.
Au niveau bruxellois, les sujets 2011 portent sur la normalisation des méthodes de dosage des mycotoxines, des métaux lourds, des vitamines et des composés protéiques.
Les méthodes propriétaires (sur les mycotoxines, la microbiologie, les allergènes et les OGM) font l’objet de débats parfois tendus dont s’est notamment saisi le laboratoire de référence.