Grossistes : leur statut bientôt précisé dans le code du commerce ?
La Confédération des grossistes de France (CGF) tenait hier sa conférence de presse annuelle. Nouvellement structurée, elle présente la profession comme un maillon robuste du commerce.
La Confédération des grossistes de France (CGF) tenait hier sa conférence de presse annuelle. Nouvellement structurée, elle présente la profession comme un maillon robuste du commerce.
La CGI devenue CGF (Confédération des grossistes de France) en 2022 devient un interlocuteur parfaitement identifié des pouvoirs publics ; le président Philippe Barbier s’en est félicité auprès des journalistes ce jeudi 16 mars lors du point presse désormais annuel de la confédération des fédérations de grossistes. Philippe Barbier a présenté une organisation en ordre de fonctionnement constituées de 3 pôles opérationnels : social et formation, économique et fiscal, environnement, transport et logistique. Ce dernier pôle est dirigé par Christian Rose, ex-délégué général de l'Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF) ; il apporte à la CGF son épais carnet de connaissances.
Un bienfait de la loi Descrozaille
Une nouvelle importante a été annoncée : une place à part de la profession de grossiste dans le code du commerce. Sous réserve d’adoption définitive d’amendements dans la Loi Descrozaille, la profession sera désormais définie (elle inclut les négociants en bétail et de l’agriculture) et disposera d’un régime particulier. Cela évitera sur le plan législatif que chaque disposition réglementaire soit assortie d’une dérogation à l’égard des grossistes et facilitera le travail des commerciaux des entreprises de commerce de gros.
Effet inflationniste en 2023
Quant à la conjoncture, Philippe Barbier a considéré la bonne résistance des différentes branches sectorielles de la profession pendant et à l’issue de la crise Covid 19, soulignant que les PGE (prêts garantis par l’Etat) étaient remboursés. Le baromètre d’activité trimestriel (pour le T4 2022) ne montre pas d’effondrement des volumes en 2022 et une forte inflation, surtout dans le commerce alimentaire, dont les grossistes ont répercuté les prix d’achat. Pour autant, alors que les coûts d’intervention sont restés contenus en 2022, les sujets d’inquiétude vont se confirmer en 2023, du fait de la hausse des produits achetés, de l’énergie et des salaires, selon Philippe Barbier. Le baromètre prédit des marges brutes à la baisse pour les grossistes alimentaires.