Bousculé, Labeyrie Fine Foods veut profiter de la coupe du monde
Labeyrie Fine Foods est bousculé par le manque de disponibilité de canards gras et les hausses de coûts, notamment sur le saumon, mais reste optimiste pour les fêtes de fin d’année et pour la coupe du monde de football.
Labeyrie Fine Foods est bousculé par le manque de disponibilité de canards gras et les hausses de coûts, notamment sur le saumon, mais reste optimiste pour les fêtes de fin d’année et pour la coupe du monde de football.
La coupe du monde de football se déroulant de mi-novembre à mi-décembre 2022, le groupe Labeyrie Fine Foods entend profiter de l’événement qui rassemblera les consommateurs autour d’apéritifs dinatoires. La société a enregistré en 2021 en chiffre d’affaires en croissance de +4 % sur le festif par rapport à 2019.
« La coupe du monde est une opportunité incroyable pour nous. J’ai une confiance totale en les consommateurs qui vont, je pense, continuer à sanctuariser les produits festifs pour la fin de l’année 2022. Le foie gras a été très résilient l’an dernier malgré l’augmentation des prix », positive Stanislas Giraud, directeur général France de Labeyrie Fine Foods.
Cette année encore, la production de foie gras va être perturbée par les derniers épisodes de grippe aviaire. « Il manque entre 30 et 50 % de canards, nous ne pourrons pas produire autant que les dernières années », regrette Stanislas Giraud.
Un « dialogue constructif » avec la GMS
Comme tout le secteur agroalimentaire, le groupe fait face à l’inflation générale, entraînant notamment une hausse de plus de 60% du cours du saumon par rapport à l’an dernier. Cette perturbation nécessite un dialogue avec les distributeurs pour « bien s’accorder sur les prix, les enjeux financiers étant très forts, souligne Stanislas Giraud. Le dialogue avec la GMS est constructif et avance plus vite que nous l’espérions ».
Le groupe est en train de négocier les prix de ses produits de la mer, dont la mise en production se fait attendre. « Sans connaissance du prix, on ne peut pas savoir si ça vaut le coup de produire ou non. Mais plus la fabrication démarrera tard, plus les volumes additionnels seront difficiles à aller chercher », ajoute-t-il. Le groupe produit à perte à l’heure actuelle certaines références en attendant la conclusion des hausses de tarifs.
Labeyrie Fine Foods poursuit néanmoins ses innovations avec des tartinables de foie gras, constitué à 40 % de foie gras et 30 % de crème, au prix de vente conseillé de 6,80 euros pour 120 grammes.
A l’occasion de Pâques, le groupe a affiché une croissance de ses ventes de produits festifs à +1,4 % alors que le marché enregistrait un recul de -2,2 % par rapport à Pâques 2021. « Nos taux de réachat sont très importants, montrant que les consommateurs nous font confiance », se réjouit Stéphanie Pargade, directrice marketing de Labeyrie Fine Foods. La société poursuit également sa démarche RSE, avec notamment la suppression du sorbate dans ses crevettes Delpierre.