Nautilus exploite un vide au rayon poisson surgelé
En dix ans, l’entreprise Nautilus, fondée par Stéphane Barbut et son partenaire thaïlandais Pataya food industries L’industriel thaïlandais qui détient 23 % des parts de Nautilus possède 3 usines., a fait bien du chemin. « De zéro en 1994, nous sommes passés à 60 millions d’euros de chiffre d’affaires aujourd’hui», relate le pdg de l’entreprise qui a été « fondée au départ sur un projet très précis : devenir très rapidement leader européen des conserves de crustacés ». Pari réussi pour Nautilus qui s’impose comme le n° 1 du crabe royal russe et a acquis une forte notoriété dans la niche des produits plaisir en conserves de produits de la mer avec une large gamme : crevettes, écrevisses, queues de langouste, mélange de fruits de mer, salades… Nautilus est aussi bien présent en GMS (70 %) qu’en RHF (30 %). La société développe des activités en épicerie sèche mais aussi en froid positif et négatif, grâce à plusieurs acquisitions. En 1995, Nautilus a acquis Magnette et Cie, une grosse société d’importation, qui lui a apporté un réseau et un outil logistique essentiels. En 1997, le groupe a racheté Amiral de Rac, société fondée par Gaston Lenôtre, vouée à faire du saumon haut de gamme. L’entreprise sera fusionnée quatre ans plus tard avec Saumextra, fumeur basé à Angers, racheté par Nautilus. Après cette première diversification dans le saumon haut de gamme, le groupe soutenu par le financier BNP développement a fait l’acquisition en 2003 de Skyfish, négociant en produits surgelés (CA : 7,5 millions d’euros).
A terme « on va doubler »
Cette dernière opération a ouvert au groupe de larges perspectives de diversification sur le surgelé dans le circuit GMS et le home service. « A l’heure actuelle en GMS, on trouve des poissons blancs à 50 % sous MDD, beaucoup de produits en vrac dans des sachets et des poissons panés : entre les deux il y a de la place », analyse Stéphane Barbut. Une place que Nautilus compte bien occuper. L’offensive commence par le lancement d’une gamme de brochettes de poissons surgelés (exotiques, royales et apéritif). Deux autres produits seront lancés d’ici la fin de l’année et Stéphane Barbut promet d’autres nouveautés dans les deux ans à venir tant en poisson qu’en crustacé surgelés. « Sur les dix dernières années, nous avons bâti notre croissance sur l’appertisé. Le potentiel en surgelé est au moins équivalent. A un moment donné on va donc doubler notre chiffre d’affaires », affirme-t-il. Nautilus n’en oublie pas pour autant ses autres secteurs : en avril sera lancée une salade de la mer au rayon traiteur chez un distributeur et pour 2006 Stéphane Barbut annonce une innovation majeure en conserve sur le goût.