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Mon Restau responsable séduit de grandes villes
La démarche lancée par Restau’Co et la Fondation pour la nature et l’homme conquiert de plus en plus la restauration collective. De grandes communes sont prêtes à franchir le pas. Bilan.
Lundi 23 octobre en plein Serbotel à Nantes, Restau’Co et la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) ont dressé le bilan d’un peu plus d’un an de la démarche Mon Restau responsable. Et en ont fait la promotion à travers les retours d’expérience d’un Crous, du collège Jean Monet d’Angers, de la mairie Les Artigues-de-Lussac, du restaurant interadministratif de Lyon (Ril) et de l’hôpital de Dax. « Aujourd’hui, nous comptons 85 sites de restauration engagés officiellement, représentant 75 000 couverts par jour, soit près de 1 % de la restauration collective », commente Patrice Raveneau, coordinateur national de la démarche chez FNH. « D’ici à la fin de l’année, on attend 100 à 200 sites engagés », poursuit-il.
Plusieurs grandes communes, comptant plusieurs établissements, sont prêtes à s’engager, mais difficile encore de connaître la date de leur séance d’engagement, le processus étant un peu lent dans les grandes villes. À noter qu’à Paris, les caisses des écoles du IIIe et du IXe arrondissements ont déjà franchi le pas.
100 à 200 sites d’ici à la fin de l’année
L’objectif à terme pour FNH et Restau’Co est d’atteindre le millier de restaurants engagés pour « créer un point de bascule », indique Patrice Raveneau. Les deux organisations espèrent qu’à l’issue du deuxième chantier des états généraux de l’alimentation, les pouvoirs publics vont accepter de soutenir cette démarche de progrès.
Pour l’heure, tous les secteurs s’intéressent à Mon Restau responsable, y compris le domaine de la santé, avec l’engagement des hôpitaux de Dax, de Besançon et de Nontron (avec l’Ehpad) et la restauration d’entreprise. Le restaurant de l’entreprise BETC, à Pantin, sera prochainement mis en avant dans l’émission Capital sur M6.
Pionnières, certaines structures en sont déjà à la phase de garantie d’engagements, comme le Siresco qui a obtenu le 18 octobre un vote unanime des participants, ou le Ril. « Le lycée Janson-de-Sailly devrait la faire d’ici à décembre et Les Artigues-de-Lussac courant novembre », indique Patrice Raveneau.
La problématique montante des barquettes
Au niveau des engagements, il constate que les restaurants explorent les douze axes de progrès de la démarche : « pas seulement le contenu de l’assiette, mais aussi les produits d’entretien et le bien-être du personnel, avec la notion de matériel adapté par exemple ».
Concernant le contenu de l’assiette, « le végétal revient régulièrement », avance Patrice Raveneau, citant l’exemple de la ville de Saint-Denis qui propose un menu végétarien une fois par semaine. « La question des barquettes en plastique est de plus en plus posée par les parents d’élèves lors des séances d’engagement », prévient aussi le responsable de FNH, voyant dans cette problématique liée à la gestion des déchets une préoccupation montante. Le sujet des conditions d’élevage pour les œufs et ovoproduits devient aussi de plus en plus pressant.
Pourquoi s’engager ? Témoignages
« Avec mon équipe, nous avons décidé de nous engager dans la démarche Mon Restau responsable pour sensibiliser les élèves à l’alimentation de demain et au gaspillage alimentaire », témoigne Gérard Lepart, chef de cuisine du groupe scolaire Notre-Dame-de-Lourdes. « Il y a une grande richesse de producteurs sur le territoire. En nous regroupant autour de Mon Restau responsable, nous allons pouvoir passer des contrats avec des maraîchers pour qu’ils mettent en culture les productions dont nous avons besoin », commente pour sa part Nicolas Thurault, responsable restauration du collège Jean Monnet à Angers, qui travaille aujourd’hui sur un territoire, via FNH, avec d’autres établissements engagés dans la démarche.