Menace des accords bilatéraux
Les planteurs de betterave s’alarment des initiatives bilatérales de la Commission européenne. Avec l’Amérique Centrale, elle a conclu un accord d’importations portant sur 162 000 t de sucre. Avec les pays du Pacte Andin, elle s’achemine sur une ouverture de marché de plus de 114 000 t. Ces deux concessions totalisent près de 300 000 tonnes, sans compter une clause d’augmentation de 3 % par an, soit l’équivalent d’une grosse sucrerie. Le sucre est entré dans la liste des produits négociés avec l’Ukraine. Le « pire » redouté par la CGB est la volonté de l’Union européenne de conclure un accord de libre échange avec le Mercosur, dont fait partie le Brésil. Le sucre en est exclu pour le moment, mais selon le rapport d’activités de la CGB, cela « pose un problème majeur pour le marché de l’éthanol », principal débouché (11 %) de la betterave française.