Mano a mano.
La main, c’est bien connu, est l’une des meilleures armes de l’homme politique en campagne. Face à la fronde des chercheurs, Jean-Pierre Raffarin s’en est souvenu. Très remonté contre « l’appel à la guerre contre l’intelligence», il a, lors d’un discours déjà célèbre, vanté « l’intelligence de la main ». C’est sans doute celle-ci qui a permis aux troupes d’André Daguin, le président de l’UMIH d’obtenir du Premier ministre un allégement des charges des restaurateurs pouvant aller jusqu’à 120 euros par salarié et par mois pendant 18 mois. A moins de deux semaines du 1er tour des élections régionales et cantonales, M. Daguin a d’ailleurs laissé entendre que les restaurateurs se montreraient reconnaissants. « On ne va pas mordre la main qui nous donne quelque chose d’intéressant ». Les chercheurs, eux, n’ont pas eu la main aussi heureuse. Tout n’est pas perdu car Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement, vient de leur demander de « prendre la main tendue ». Estimant qu’il y avait un « décalage» entre les revendications des chercheurs et les propositions du gouvernement, qui a notamment proposé 3 Mds d’Eur de crédits d’ici 2007 pour la recherche, M. Copé a indiqué qu’il faut « regarder cela avec un peu sérénité ». La crainte de prendre une « gifle aux régionales» ?