L’OP va pouvoir discuter prix et sécuriser le revenu des planteurs
Les Marchés Hebdo : La CGB salue un décret qui va permettre la reconnaissance d’organisations de producteurs (OP) dans la filière betterave sucrière. En quoi cette reconnaissance promet-elle d’améliorer la relation commerciale entre betteravier et sucrier ?
Franck Sander : Les commissions de répartition de la valeur entre betteraviers non coopérateurs et sucriers ne discutent pas de prix et n’ont pas d’obligation de résultat en termes de répartition de la valeur. L’OP va pouvoir discuter prix et sécuriser le revenu des planteurs qu’elle représente. Deux OP ont été créées en août dernier, à Roye dans la Somme et à Étrépagny dans l’Eure. À elles de faire maintenant la démarche de reconnaissance en vue de la campagne 2020. La CGB a obtenu que ce décret soit publié, et si tout se passe bien, le sucrier et les planteurs en OP s’engageront mutuellement dans une démarche constructive, tenant compte des débouchés du sucre.
LMH : Quels planteurs peuvent constituer des OP ?
F. S. : Tous le peuvent. Un planteur pourra s’engager à livrer certains volumes de betteraves à sa coopérative, ce pour quoi il n’a pas besoin d’OP, et s’engager auprès d’une OP, pour un autre volume destiné à un autre sucrier. La CGB appelle betteraviers et sucriers à faire de ce décret une opportunité pour consolider leur relation et ainsi la résilience de la filière.