L'ÉTIQUETAGE DE L'ORIGINE EN QUESTION À BRUXELLES
Incontournable pour impliquer le consommateur dans l'achat de viandes françaises, l'étiquetage de l'origine reste obligatoire pour les viandes fraîches uniquement. La décision de généraliser l'indication de l'origine des viandes sur les produits transformés, les charcuteries et les plats préparés, ne peut être prise que par la Commission européenne. Mais « il y a un vrai blocage par le lobby des salaisonniers européens », déplore Paul Rouche, directeur délégué du Sniv-SNCP. En février dernier, le Parlement européen a pourtant adopté une résolution demandant à la Commission de soumettre rapidement des propositions législatives sur l'indication du pays d'origine de la viande utilisée dans les aliments transformés. Même si « la France et l'Italie souhaitent l'étiquetage obligatoire, on s'oriente vers un règlement qui laisse la liberté », selon Paul Rouche. Pour l'heure, 85 % des viandes fraîches vendues en grandes surfaces sont françaises, dont 40 à 50 % sous logo Viande française. Dans les produits transformés, seuls 30 % des produits sont étiquetés origine France. Pour le jambon cuit, 80 % des marques de distributeurs portent l'origine française, contre 40 % des premiers prix et marques nationales.
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