Produits de la mer
Les ventes de conserves de poissons en baisse en 2021
Les conserves de poissons marquent une baisse des ventes en 2021 en comparaison à 2020, année atypique, mais aussi par rapport à 2019. La filière est touchée par les hausses des matières premières.
Les conserves de poissons marquent une baisse des ventes en 2021 en comparaison à 2020, année atypique, mais aussi par rapport à 2019. La filière est touchée par les hausses des matières premières.
Après une année 2020 atypique, les ventes de conserves de poisson ont marqué le pas en 2021 avec une baisse de 11,3 % en volume et 10,2 % en valeur. Les ménages français ont acheté au total 102 600 tonnes de conserves de poissons, essentiellement en grande distribution, auxquelles ils ont consacré plus de 988 millions d’euros.
Or, cette baisse se vérifie aussi en comparaison avec 2019, année pré-covid, où elle se hisse à -4,6 % en volume et -1,4 % en valeur. Un recul qui peut s’expliquer par des consommateurs qui puisent toujours dans leurs stocks constitués pendant les différents confinements.
Le prix moyen d’une conserve de poisson en 2021 était de 9,64 euros en moyenne, en hausse de +1,26 % par rapport à 2020. « Cette hausse est liée à l’inflation de 2021 et l’augmentation des coûts de production qui ont été répercutés. La conserve de poisson reste malgré tout une valeur refuge avec un bon rapport qualité-prix », estime Alexis Jacquand, directeur général de Petit Navire, à l’occasion d’une conférence de presse du syndicat des conserves de poissons le 2 juin 2022.
Des hausses en partie répercutées
Comme toutes les autres filières agroalimentaires, celle-ci subit les inflations généralisées des matières premières, notamment sur l’emballage composé d’acier ou d’aluminium. « Le prix de l’emballage représente entre 20 et 30 % du prix d’une conserve. Les armateurs subissent également les hausses des prix des carburants », souligne Alexis Jacquand. Si les hausses ont été en partie répercutées en rayon, « le dialogue avec la grande distribution n’est pas toujours facile », reconnaît-il.
Le dialogue avec la grande distribution n'est pas toujours facile
Malgré les hausses, la filière veut poursuivre ses bonnes pratiques (parmi lesquelles on retrouve la promotion d’une pêche durable, garantir une traçabilité opérationnelle, ou encore le respect de l’environnement) et communiquer autour des valeurs nutritionnelles des conserves de poissons. « Le consommateur français a de plus en plus conscience des qualités nutritionnelles de ces produits. C’est bien, cela montre que les messages commencent à passer », se réjouit Laurence Plumey, médecin nutritionniste.