Moins de tonnages, déclin du petfood humide
Les transformateurs de coproduits animaux doivent s'adapter
Jean-Louis Hurel, président du Syndicat des industries françaises des coproduits animaux (Sifco), exprime la nécessité de toujours mieux valoriser les coproduits des filières viande en tête du rapport d’activité 2018 du Sifco qui vient de paraître. Cet enjeu doit servir plus que jamais la « nécessité d’une adaptation rapide des structures industrielles », selon ses termes. Le rapport fait état d’un recul de 1,45% du tonnage traité, principalement imputable au recul de l’espèce porcine. Sur les 3,2 millions de tonnes collectées et traitées en 2018, 2,3 Mt sont des coproduits de catégorie 3 ou des denrées alimentaires. Les adhérents du Sifco ont commercialisé notamment 374 005 tonnes de protéines animales transformées (PAT) aux fabricants de petfood sec pour les animaux de compagnie, et 61 949 tonnes de PAT en élevage (aquacole). Ce dernier débouché a fait un bond de 35%. Les industriels ont aussi vendu 148 232 tonnes de préparations pour le petfood humide, un débouché en fort recul de 44 219 tonnes. Ils ont commercialisé pour 113 831 tonnes de corps gras en alimentation des animaux (de rente, familiers et d’aquaculture), 29 788 tonnes en alimentation humaine (dont l’os à moelle), et 31 355 tonnes d’os dégraisse pour la production de gélatine. Les autres débouchés de cette catégorie 3 et alimentaire sont l’oléochimie, le biodiesel ou les fertilisants. Le Sifco constate la reprise des exportations, qui concernent 58% des PAT et 75% graisses.