Les techniciens de la viande sur le web
LM : Quel premier bilan tirez-vous de l’expérience de Vigie Viande, le réseau de recherche de la filière viande ?
V. B. : Un bilan positif ! Ce projet est parti d’un partenariat entre, d’une part, deux organismes « institutionnels », financeurs de la recherche : l’Ofival et Interbev et, d’autre part, sept instituts et centres de recherche du secteur viande. Ce partenariat n’est pas nouveau, puisqu’il a donné lieu depuis de nombreuses années déjà, à la création d’une revue scientifique : « Viandes et Produits Carnés ». Cette revue publie des résultats de recherche financés par l’Ofival et Interbev.
Ces recherches concernent différentes espèces : bovins, porcs, volaille, ovins… En 2003, la liste Vigie Viande est venue s’ajouter en tant que nouveau moyen de diffusion et d’échanges entre le monde de la recherche et le monde de l’entreprise. La revue papier et la liste électronique sont complémentaires, l’e-mail ayant la particularité d’être beaucoup moins lourd à gérer qu’une revue et plus instantané. De plus il permet les échanges entre les abonnés et apporte ainsi une notion de communauté.
LM :Combien votre liste de diffusion compte-t-elle d’abonnés ? Quel chiffre comptez-vous atteindre ?
V. B. : La liste de diffusion a été lancée en octobre 2003. Les gens se sont rapidement abonnés et en ont parlé autour d’eux puisque nous avons aujourd’hui plus de 950 abonnés. Cela prouve qu’il existe une véritable attente de la part des acteurs de la filière viande vis-à-vis de l’information scientifique et technique. L’abonnement est gratuit et nous n’avons pas d’objectif précis en terme de nombre d’abonnés, d’autant plus que « derrière » une personne inscrite, il peut y avoir plusieurs lecteurs : il n’est pas rare qu’un abonné transfère les messages à ses collègues. C’est pourquoi il est difficile d’estimer exactement combien de personnes nous touchons. Toutefois, il est certain que nous essaierons d’avoir le plus grand nombre d’abonnés possibles.
LM : Quelles sont les questions les plus posées sur la liste de diffusion ? Quels domaines concernent-elles ?
V. B. : Les domaines abordés sont assez diversifiés, cela va de l’élevage jusqu’à la transformation : méthodes d’élevage, abattage, procédés industriels, recherche de partenaire pour financer une étude consommation… Pour le moment, il est vrai que nous recevons relativement peu de questions de la part des abonnés. La grande majorité des informations qui circulent sont des communiqués rédigés par nous-même. Nous espérons que les questions vont se multiplier et que les abonnés vont profiter du réseau d’experts dont ils font partie.
LM : Dans quels secteurs l’innovation vous paraît-elle la plus prometteuse dans le secteur viande ?
V. B. : En dehors des rendez-vous de type colloques, congrès ou journées techniques, nous diffusons beaucoup de résultats de recherche concernant la qualité de la viande et les moyens de l’assurer : mesure de la tendreté, sécurité microbiologique, réduction du stress avant l’abattage,… Mais d’autres thématiques sont également récurrentes : l’environnement avec la gestion des effluents d’élevage et d’industrie, l’attitude des consommateurs, la valeur santé de la viande, le bien-être animal…