Les salaisons Maingue misent sur la tradition
Reprise en juin dernier par Philippe Gonon, un ancien professionnel du textile, l’entreprise Maingue, implantée à Saint-Denis-de-Cabanne dans la Loire, veut se développer cette année sur le segment des salaisons du terroir. « Jusqu’ici nous réalisions 70 % de notre chiffre d’affaires qui s’est élevé à 2,1 millions d’euros en 2003, avec la découpe et la revente de viande fraîche auprès des artisans bouchers et seulement 30 % avec les salaisons » explique le nouveau p-dg. « Nous voulons rebondir sur notre savoir-faire traditionnel. Cette entreprise, créée en 1959, par Jacky Maingue a un savoir-faire de qualité. » Les salaisons effectuent la plupart des opérations de préparation : salage, séchage, désossage…
Une nouvelle gamme pour de nouvelles recettes
Le nouvel actionnaire vient ainsi de lancer trois nouveaux saucissons : le « Campagnard », est élaboré à base de porcs fermiers, nés et élevés en plein air, le « Montagnon » à base de porcs nés et élevés en altitude et le « Vigneron » est fabriqué avec du porc mariné dans du vin.
Cette gamme va être enrichie de nouvelles recettes de saucissons à base de fruits secs et de baies, d’ici l’été prochain. A ce jour, l’ensemble des produits (jambons crus, saucisses, saucissons à cuire, poitrine fumée, merguez…) est commercialisé sous les marques Cochontouron et Maingue auprès des hypermarchés et supermarchés de la région Rhône-Alpes. « Nous observons depuis quelques mois, que les commandes de produits secs proviennent également des bouchers,» renchérit Philippe Gonon. « Nous étions déjà positionnés sur ce réseau de distribution traditionnelle, grâce à la vente de viande découpée, mais nous n’étions pas présents dans les vitrines des artisans. » Un nouveau segment de marché que le dirigeant souhaite développer à long terme.
700 K euros pour l’unité de production
En attendant, Philippe Gonon s’est lancé dans la rénovation complète de l’unité de production. Ces travaux ont représenté un investissement global de 700 K euros. Autre projet, la refonte du système de traçabilité, mis en place à 1993, et aujourd’hui obsolète. « Ce chantier sera terminé en novembre prochain, » indique Philippe Gonon qui envisage également de refondre le packaging de ses produits afin de mettre en avant la marque Cochontouron. L’entreprise devrait également développer son activité sur le territoire national avec l’arrivée de deux commerciaux en région parisienne et dans le Nord.