Les recommandations du GT Cadmium pour limiter l'exposition
Le GT Cadmium, co-piloté par l’Inrae et l’Acta, vient de publier son rapport intitulé « Surveillance du cadmium dans la chaine alimentaire » accompagné d’un document de synthèse en libre accès sur le site internet de la plateforme.
Le GT Cadmium, co-piloté par l’Inrae et l’Acta, vient de publier son rapport intitulé « Surveillance du cadmium dans la chaine alimentaire » accompagné d’un document de synthèse en libre accès sur le site internet de la plateforme.
Composé de 15 membres (autorités, professionnels, agences sanitaires, instituts de recherche et instituts techniques), qui se sont réunis de juin 2020 à septembre 2022, le GT Cadmium vient de livrer son rapport final sur la surveillance du cadmium dans la chaine alimentaire. Premier groupe de travail de la plateforme SCA (Surveillance de la Chaine Alimentaire) consacré à un contaminant chimique, il décrit l’état des lieux de la surveillance du cadmium et établit 18 recommandations. Elles portent sur 4 grands domaines :
l’échantillonnage,
l’analyse,
l’exploitation des données,
la collaboration au sein des filières et entre filières.
La mutualisation des jeux de données de onze dispositifs de surveillance publiques et privés, a permis de construire une base de données recensant près de 75 000 résultats d’analyses couvrant l’alimentation animale (18%) et l’alimentation humaine (82%).
Les consommateurs faiblement exposés au cadmium
Naturellement présent dans la croûte terrestre le cadmium est toutefois dispersé par les activités humaines dans l’eau, l’air et les couches superficielles du sol. Substance cancérogène, mutagène et reprotoxique, il s’accumule dans certains aliments comme les algues, les champignons et les abats. Leur contribution à l’exposition des consommateurs est toutefois faible car ils sont peu consommés à l’opposé des céréales et des pommes de terre dans lequel il est moins concentré mais qui sont beaucoup plus consommés. Dans une étude de 2011, l’Anses avait montré que 80% de échantillons testés et que 0,5% des adultes et 15% des enfants de moins de trois ans étaient exposés via leur alimentation à des doses de cadmium dépassant les doses tolérables au regard des risques sanitaires.