Les prix du blé à un plus bas depuis mai
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont cédé du terrain entre le 19 et le 26 août, dans le sillage des marchés à terme états-unien et européen.
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Baisse des prix du blé tendre
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont reculé entre le 19 et le 26 août, dans le sillage d’Euronext et du CBOT. Les opérateurs ont digéré une nouvelle batterie de prévisions de production à l’échelle mondiale montrant une récolte à un niveau record. Les difficultés rencontrées en France et en Allemagne sur la moisson de cet été, tant en volume que sur certains aspects qualitatifs, ne pèsent pas lourds face aux très bonnes annonces des grands pays producteurs hors Europe. En France, les conditions de culture du blé tendre se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 19 août, à 49 % (contre 76 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs. Les récoltes sont terminées.
Un marché du blé dur plus calme
Le blé dur sur le marché physique français n'est pas coté entre le 19 et le 26 août, en raison d'une activité des plus calmes. Les tous premiers retours de collecte en France montrent des volumes inférieurs à ceux de l’an passé et avec des qualités très hétérogènes.
Les prix de l'orge de mouture reculent aussi
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont régressé entre le 19 et le 26 août, à l'image du blé tendre. L’activité reste déprimée, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur.
Les prix du maïs en baisse
Les prix du maïs sur le marché physique français se sont repliés entre le 19 et le 26 août, dans le sillage d’Euronext et du CBOT. Les opérateurs montrent un certain désintérêt pour la graine jaune, du fait de l’écart de prix avec le blé. Il ne se traite quasiment rien, ou seulement quelques affaires non significatives, sur l'ancienne récolte et il n’y a pas de vendeurs sur la nouvelle. En zone Sud-Ouest, les fabricants d’aliments espagnols travaillent du sorgho et du maïs. Dans l’Hexagone, les conditions de culture du maïs se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 19 août, à 76 % (contre 82 % en 2023 à pareille époque), selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer.
Malgré une récolte de blé tendre en baisse, la qualité meunière et boulangère est préservée
Selon Intercéréales, l’interprofession des métiers des grains, « les caractéristiques meunières et boulangères sont préservées » par rapport à cette moisson 2024 et l'approvisionnement national ne sera pas menacé et les volumes dédiés à l’export, certes moins importants, permettront à la France de rester présente sur la scène internationale ». Dans un communiqué de presse paru le 13 août, l’interprofession souligne cependant la qualité du travail, déjà entamé mais aussi à venir, de la part de tous les maillons de la chaîne post-production pour créer les meilleurs blés possibles pour répondre au plus juste aux besoins des utilisateurs.
Cependant, le « maintien de la compétitivité de la filière ne pourra reposer uniquement sur les efforts de ses maillons : un accompagnement par les pouvoirs publics, à la hauteur des enjeux, est attendu ». Deux axes de travail se dégagent essentiellement : d’abord, la forte baisse des volumes commercialisés sur des marchés déjà largement orientés à la baisse et, d’autre part, le coût supplémentaire, pour les organismes stockeurs (OS), consacré au triage, au séchage et l’allotage des grains afin de les orienter vers un usage plus approprié. Toujours selon Intercéréales, en raison de la baisse de densité des grains, les OS seront amenés à utiliser plus de matières premières agricoles qu’auparavant pour produire la même quantité de produit.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.