Les pêcheurs bretons encore dans la tourmente
La situation de la filière pêche et aquaculture bretonne est « extrêmement préoccupante » et encore plus depuis la fin du confinement, a alerté hier Olivier Le Nezet, président du Comité régional des pêches maritimes de Bretagne. Dans un courrier adressé au gouvernement lundi, il explique que « le marché ne peut pas absorber l’ensemble des débarquements », alors que la plupart des navires ont repris la mer, et que « les armements sont très en-deçà des seuils de rentabilité ». La reprise d’activité de la restauration « ne suffira pas à inverser la tendance », estime Olivier Le Nezet, jugeant que la situation est aggravée par l’augmentation des importations de produits halieutiques depuis le début du confinement, à des prix anormalement bas. « La pêche britannique profite de cette situation pour s’installer sur le marché français et renforcer sa position dans les négociations en cours du Brexit », dénonce la filière. Le Comité national des pêches a demandé à l’Etat de continuer à soutenir la filière en maintenant les arrêts temporaires et les aides à l’activité partielle jusqu’à fin septembre.
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