Les panés de volailles tirent leur épingle du jeu
Volaille : La volaille continue de céder du terrain dans le panier des Français. Les achats des ménages ont reculé de 1,2 % pour les volailles et élaborés frais en cumul du 26 décembre au 11 juin par rapport à la même période un an plus tôt, selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel. Seuls les élaborés sont placés sous le signe de la croissance (+2,4 %) sous l’impulsion du poulet cuit, rôti, fumé (+1,6 %) et des panés frais (+4,1 %). Le déclin est de mise pour le reste du rayon : -0,2 % pour le poulet, -5,1 % pour la dinde et -8,1 % pour le canard. À noter le rebond des ventes de pintade (+1,1 %) mais sur des volumes toujours très limités.
Pour le surgelé, les achats ont progressé de 2,8 %, en lien avec la forte croissance des volumes de panés (+15,2 %), le reste du rayon étant à l’inverse en perte de vitesse (-7,3 %). Les charcuteries se maintiennent difficilement (-0,8 %), plombées par les résultats des jambons (-4,1 %). Chute également des ventes d’abats (-9,8 %), suite à la baisse des tonnages de gésiers (-8,7 %).
Œufs : Le début de semaine a été marqué par une demande plus soutenue que prévu, de la part des industriels et des centres de conditionnement. L’amont ayant anticipé le calme estival en modérant ses volumes, l’offre se révélait insuffisante pour couvrir tous les besoins et les cours ont progressé. La fermeté était moins franche en calibré, le marché étant plus proche de l’équilibre. Les ventes gagnaient néanmoins en fluidité, le ralentissement saisonnier du commerce dans les régions peu touristiques étant aisément compensé par le dynamisme des zones de villégiature. Cours stables à haussiers.
À noter que l’agressivité des États-Unis sur la scène mondiale ne cesse de se confirmer. Début juillet, le prix moyen des œufs s’installait à 84,56 €/100 kg outre-Atlantique, contre 92,44 €/100 kg en Inde et 116,46 €/kg en Europe. Le Brésil reste en tête, avec des prix autour de 135,58 €/100 kg. Aux dires des opérateurs tournés vers l’export, l’attractivité des États-Unis est à relier à une situation de surproduction, suite au développement rapide de l’offre alors que le marché intérieur peine à se maintenir voire décline. De quoi orienter plus de volumes à l’international, et en particulier des ovoproduits de qualité standard qui ne trouvent preneur qu’au prix de sévères concessions tarifaires.