Les magasins Biocoop élargissent leurs choix
Le saumon sauvage, le thon rouge et les poissons de grands fonds proscrits.
“ Nous ferons une évaluation dans les trois ans ”
Le réseau de détaillants biologiques et équitables Biocoop met en pratique depuis 5 mois un nouveau guide de sélection des poissons et fruits de mer. Celui-ci ouvre le choix de sa centrale d'achat et de ses 345 magasins indépendants. Le conseil d'administration voulait une liste exhaustive d'espèces sauvages permises. « Nous nous référons à plusieurs avis scientifiques sur les stocks des zones définies par la Fao et ne dressons pas de liste noire », signale Franck Bardet, responsable des filières animales de Biocoop. C'est ainsi qu'une référence de cabillaud est revenue chez Biocoop. Toutefois le saumon sauvage, le thon rouge de la Méditerranée et les poissons des grands fonds restent proscrits, comme l'annonce l'affichette diffusée début du mois d'avril. Le lieu jaune, l'églefin, le merlan sont les poissons les plus vendus aux rayons frais ou surgelés et sur les étals de la marée de quelques magasins de l'Ouest. On trouve aussi une référence de lotte, du rouget, de la sardine, une référence de cabillaud, du colin pané, du merlu. L'enseigne affirme respecter les périodes de reproduction, de ponte et de frais. En vertu de quoi le tarama a été retiré (... ou aurait dû l'être ! On en trouve encore) depuis décembre. La cen-trale Biocoop distribue près de 450 tonnes (t) de produits aquatiques sauvages et 150 t de produits de l'aquaculture biologique. Les magasins se procurent eux-mêmes quelque 130 t supplémentaires. Les surgelés représentent le tiers de l'offre, évalue le responsable. Ceux-ci transitent par le centre logistique des surgelés de Rennes, et permettent de maintenir une offre constante. Le réseau compte une grosse quinzaine de fournisseurs, choisis pour leur indépendance, leur éthique et leurs techniques. L'important, selon Franck Bardet, est de « travailler avec les professionnels français, les connaître, les rencontrer ». Le choix s'effectue sur la base de neuf critères de nature environnementale, économique et sociale, dont cinq doivent être garantis sur facture. « Nous ferons une évaluation dans les trois ans, pour éventuellement aller plus loin », informe le responsable.