Les frets chutent pour le Nouvel an chinois
Les prix des transports de matières premières sèches ont reculé à leurs plus bas niveaux en plusieurs mois la semaine dernière, alors que les places financières asiatiques étaient fermées à l’occasion du Nouvel An lunaire. Le Baltic Dry Index a fini vendredi à 752 points (-75 points), au plus bas depuis quatre mois et demi. Le Baltic Capesize Index 2014 a terminé la semaine à 981 points, au plus bas depuis quatre mois et demi (-258 points). Alors que les festivités ont ralenti le marché chinois jusqu’à jeudi inclus, il y a eu une chute des taux, particulièrement sur la route allant de l’ouest de l’Australie à la Chine. La semaine a été morne, et les plus grands navires se sont repliés vers le Sud. Le Baltic Panamax Index a terminé en baisse vendredi à 922 points (-46 points). Certains opérateurs ont repris leur activité en milieu de semaine, profitant de la baisse pour assurer leurs tarifs à plus long terme. L’activité a été plus soutenue dans l’Atlantique que dans le Pacifique mais les prix ne sont pas remontés pour autant.
Du côté du pétrole, les taux reculent, ce qui est la tendance sur le long terme. Pour l’instant, le facteur qui domine les marchés est la hausse continue du nombre de navires. Le Baltic Clean Tanker Index a terminé à 585 points vendredi (-29 points). Outre la baisse des prix liée aux fêtes du Nouvel An, le marché est resté sous pression en l’absence de nouvelles informations. L’indice Baltic Dirty Tanker Index a fini vendredi à 858 points (-88 points). Cependant, les tensions géopolitiques entre les États-Unis et le Mexique pourraient à terme soutenir les prix, alors que le président des États-Unis menace de taxer à 20 % les exportations mexicaines vers son pays. Cela ferait chuter les importations américaines de pétrole mexicain, qui ont atteint 212 millions de barils en 2016. La plupart de ces barils auraient besoin d’être exportés par Suezmax vers l’Europe ou par VLCC vers l’Extrême-Orient, ce qui promettrait une hausse des prix pour ces deux catégories.