Consommation
Les Français se sont serrés la ceinture pour le repas de Noël
Alors que les prix des produits festifs flambaient, Iri rapporte une baisse des achats en volume de produits festifs avant Noël.
Alors que les prix des produits festifs flambaient, Iri rapporte une baisse des achats en volume de produits festifs avant Noël.
Mis à jour le 13/01 à 14h40 avec les données sur l'ensemble des fêtes
L’inflation sur les produits festifs aurait atteint les 15 %, selon les calculs d’Iri sur un panier « repas de fête » de produits achetés en novembre dans les grandes surfaces alimentaires. Parmi les plus fortes augmentations, le foie gras (+5,82 €), à cause de la grippe aviaire, les escargots cuisinés surgelés (+1,85 €) pénalisés par la hausse des prix du beurre et la flambée de l’énergie et le saumon fumé (+1,20 €).
Un recul marqué des ventes en volumes de produits festifs
Les ventes en valeur de produits festifs n’ont progressé que de 0,7 % sur la période allant du 21 novembre et 25 décembre, rapporte Iri, contre +10,2 % pour l’ensemble des PGC. En cause, la chute des volumes : -10,6 % contre -0.2 % pour l’ensemble des PGC. Les hypermarchés étaient moins performants, avec une chute de 11,6 % des ventes en volumes, ils restaient tout de même le circuit de prédilection. Le drive a gagné du poids, avec une perte de seulement 6,3 %.
On peut aussi nuancer cette baisse par le calendrier. Noël tombant un dimanche, les occasions de faire des repas festifs en famille ou entre amis étaient réduites comparées aux années ou Noël est l’occasion d’un jour férié de semaine.
Des alternatives moins chères et des MDD
Iri pointe que « les alternatives plus accessibles en prix sont moins mal orientées », le recul des volumes est ainsi moins fort sur les foies gras appertisés (-8,3 %) que sur les foies gras frais (-8,3 %), même si l’offre était en repli dans les deux cas. Même tendance avec la baisse des volumes de Champagne (-13,6 %) au profit des vins effervescents (+1,1 %).
Les MDD ont aussi moins souffert que les marques nationales, avec un recul des volumes de 6,3 % (-10 % pour les MN) et un gain en valeur de 3,9 % (contre +1,4 % pour les MN). Les premiers prix ont réussi à gagner du poids en volumes pour les escargots cuisinés (+0.7 %), le saumon fumé (+1,4 %) et les pains d’épices (+0,6 %).
Baisse de 10 % des volumes de produits festifs sur les fêtes 2022
Sur l'ensemble des fêtes, les volumes de PGC alimentaires festifs vendus en GSA (hors EDMP allemandes) ont chuté de 10 %, tandis que le chiffre d'affaires affichait +1 %. La baisse des volumes s'explique par l'inflation des produits festifs alimentaires qui était de 9,3 % selon les calculs d'Iri, alors même que la fréquentation magasin était bonne(+4 %).
La plus grosse victime de la crise est la poissonnerie, avec une chute de 7,6 % du chiffre d'affaires, malgré l'inflation. La boucherie affichait un timide +3,8 % contre +8,7 % pour l'ensemble des PGC-FLS.