Les F&L cherchent leur place en RHD
Dans un marché de la restauration assez complexe, la Commission des affaires économiques commune au CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes), à l'Onifhlor et Interfel a souhaité améliorer sa connaissance du secteur, via le rapport «Fruits et légumes frais en RHD». Par ce biais, la filière F&L se dote d'un outil apte à améliorer les échanges entre les différents acteurs, en amont et en aval, ainsi qu'à pointer les insuffisances existantes.
Premier constat opéré par le CTIFL, les achats de fruits et légumes représentent 10% des achats alimentaires en valeur (restauration commerciale et collective). Leur montant atteint 840 millions d’euros HT, ce qui en fait le dernier poste de dépenses après la viande, les produits laitiers, le pain, la marée et la charcuterie.
Faible représentativité en milieu scolaire
Second constat : les fruits et légumes ont une présence très hétérogène d'un secteur de la restauration à l'autre. La restauration collective utilise 38% des fruits, les 62% restants étant dévolus à la restauration commerciale, des chiffres qui s'inversent pour les légumes (65/35). Et à l'intérieur même du secteur, les disparités sont multiples. Ainsi Laurent Grandin, président de la commission RHD d'Interfel constatait la faible représentativité en milieu scolaire : « il y a un sous-investissement dans le domaine de l'enfance, alors que les habitudes se forgent précisément à cette période». Autre faiblesse observée en restauration collective, le manque de souplesse des commandes vis-à-vis de la programmation des menus, souvent réalisée des mois à l'avance. Ces exemples, pris parmi d'autres, ont abouti à une réflexion et à l'établissement de recommandations. La mise en place d'un partenariat fournisseur en est une, avec la définition de la fréquence de présentation des fruits, des minima de présentation, un engagement sur le nombre de repas, etc.
Le rapport préconise également la mise en place d'actions de communication vers les SRC (sociétés de restauration collective) et les indépendants pour relancer la consommation, en proie à de nombreuses contraintes (problème de calibrage, de portions). Présentée en trois parties, l'étude établit un panorama très complet de la RHD, suivi de la place des fruits et légumes dans ce secteur.
La troisième partie présente, sous forme de fiches-produits, le détail des achats (volume et valeur) ainsi que la perception par les professionnels de la restauration de chacun des fruits et légumes étudiés. Bref, un guide indispensable aux producteurs comme aux acheteurs.
Ouvrage disponible au CTIFL : 01 47 70 16 93 ou www.ctifl.fr