Vins et spiritueux
Les exportations françaises établissent un nouveau record en 2017
Avec un solde positif de 11,5 milliards d’euros réalisé en 2017, les vins et spiritueux s’affirment une fois de plus comme le second poste excédentaire des échanges commerciaux français et le premier du secteur agroalimentaire. Analyse.
Avec un solde positif de 11,5 milliards d’euros réalisé en 2017, les vins et spiritueux s’affirment une fois de plus comme le second poste excédentaire des échanges commerciaux français et le premier du secteur agroalimentaire. Analyse.
L’année dernière, le chiffre d’affaires des exportations françaises de vins et spiritueux a atteint 12,9 milliards d’euros, progressant en valeur de 8,5 % par rapport à 2016, soit une croissance de 1 milliard d’euros. Cette augmentation signe son plus haut niveau historique, affirmant une tendance engagée depuis 2014.
Reprise des ventes en volume
Le bilan 2017 se distingue des précédentes années par une augmentation des exportations non seulement en valeur mais aussi en volume, avec une progression de 6 % à 145 millions de caisses. Le chiffre d’affaires des sorties de vins et champagnes a atteint, l’an dernier, 8,7 milliards d’euros (+10 %). Autre caractéristique de ce bilan, toutes les régions viticoles françaises ont bénéficié de cette dynamique, en particulier la Provence qui affiche une progression de 35,4 % en volume et de 36,8 % en valeur grâce à l’engouement des marchés mondiaux pour les rosés. Autre phénomène de mode qui s’illustre spectaculairement : la demande en vins pétillants (hors champagnes et vins mousseux) augmente de près de 160 % en volume et de 112 % en valeur.
Comme pour les régions, l’avancée concerne toutes les catégories de vins, exception faite d’un recul de 2,7 % pour les vins sans indication de cépages, qui représentent un chiffre d’affaires modeste de 149 181 euros. Mais ce sont les deux grandes références, le champagne et le bordeaux qui continuent de dominer nos exportations avec respectivement des ventes en valeur de 2,82 milliards d’euros (+7,4 %) et de 2,02 milliards d’euros (13,8 %).
Dans cette dynamique d’exportation, les spiritueux ne sont pas en reste. Leurs ventes extérieures se sont accrues de 6,3 % en valeur pour un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et de 2,4 % en volume, tirées par le Cognac qui a franchi, pour la première fois, le cap des 3 milliards d’euros procurés par la vente de 16,1 millions de caisses.
Cap sur les marchés lointains
Commentant ces performances, le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, Antoine Leccia, a souligné des marchés lointains. Si le débouché de l’Union européenne a rebondi de 4,5 % pour le vin, le Royaume-Uni étant notre 2e client avec 1,1 milliard d’euros (+4,8 %) et l’Allemagne le 3e avec 688 600 millions (+3 %), la croissance de nos exportations résulte à plus de 80 % de la demande des pays tiers. Les États-Unis ont augmenté leurs achats de vins de 14,5 % pour une valeur de 1,56 milliard d’euros. Ces derniers sont notre 1er client, tandis que la Chine poursuit sa croissance avec un chiffre d’affaires de 664 292 millions d'euros et prend la 4e place parmi nos acheteurs de vins ; Hong Kong, Singapour, le Japon sont autant d’autres exemples du dynamisme asiatique.
En matière de spiritueux, la démonstration est encore plus frappante. Les États-Unis ont augmenté leurs achats de 5 % avec 1,5 milliard d'euros, s’assurant la 1re place parmi notre clientèle, suivis par la Chine 503 812 millions d'euros (+28,6 %) et Singapour, 483 114 millions d'euros.
C’est la part croissante des marchés lointains qui guidera la stratégie des exportateurs français dont l’expertise acquise et la disponibilité des produits leur permettent d’envisager une croissance pérenne.