Les « EGA s’appliquent à tous, il y a une porosité entre les marchés »
Les Marchés Hebdo : Vous avez participé aux ateliers des états généraux de l’alimentation, mais n’avez pas signé la charte d’engagements, pourquoi ?
Richard Panquiault : Nous avons effectivement participé à la première phase, aux ateliers 5 et 7. Dans un premier temps, le travail de rapprochement des positions y a été assez impressionnant, une vraie gageure. Nous nous sommes mis d’accord sur un diagnostic – la déflation est un vrai problème sociétal –, sur l’encadrement des promotions et le relèvement du SRP comme solutions. Ce que l’on ne comprend pas, c’est qu’il ait été décidé que cela ne s’applique pas au non alimentaire, où les problèmes sont les mêmes. 40 % de nos adhérents travaillent dans le non alimentaire, on ne peut pas signer des dispositions qui excluent certaines catégories et les fragilisent donc de façon évidente. Il y a une porosité entre les marchés qu’il faut prendre en considération. Le distributeur n’a qu’un compte d’exploitation.
LMH : Comment se passe le début des négociations, selon les remontées que vous avez du terrain ?
R. P. : C’est rude un peu partout. Les enseignes essaient de clôturer les négociations 2017. Et les perspectives des négociations 2018… C’est n’importe quoi ! Il faut faire attention. Les états généraux de l’alimentation s’appliquent à tous, pas qu’aux PME. Les grands groupes sont aussi concernés.