Viande
Les effets du coronavirus sur le marché du porc
Le cours du porc en France progresse, malgré l’exportation minée par le coronavirus. Les opérateurs anticipent l’éventuel appel d’air chinois qui pourrait être encore plus important à la suite du déclin de la production du pays.
Le cours du porc en France progresse, malgré l’exportation minée par le coronavirus. Les opérateurs anticipent l’éventuel appel d’air chinois qui pourrait être encore plus important à la suite du déclin de la production du pays.
Si fin janvier, la France était le seul pays de l’Union européenne à subir un repli du prix du porc, le cours progresse désormais d’environ 9 centimes d’euro depuis la mi-février. Une évolution qui s’inscrit davantage dans une tendance haussière des pays du nord de l’Europe dont l’offre mesurée dirige les prix, plutôt que sous l’impulsion de la demande. En effet, la consommation française apparente de viande porcine en 2019 recule de 3,1 % sur un an, selon Agreste. Du côté des exportations, le commerce s’est ralenti avec des conteneurs qui restent bloqués dans les ports depuis la propagation du coronavirus en Chine.
Les abattoirs restent aux achats
Mais dans un élan d’anticipation du retour de la demande du géant chinois, les abattoirs restent aux achats tandis que les exportateurs européens ont recours à la congélation en attendant un prix plus avantageux à l’avenir. Certains opérateurs français dénotent cependant des capacités de stockage insuffisantes et moins importantes que chez les plus grands exportateurs allemands et espagnols. Si quelques opérateurs font état d’un léger ralentissement du commerce vers l’Italie, le premier débouché français pour la viande porcine sur le marché européen, aucun problème majeur n’a jusqu’alors été ressenti.
AHDB estime que le coronavirus pourrait faire chuter davantage la production chinoise en 2020 en raison des perturbations de logistique et de circulation dans le pays. De quoi accroître l’appel d’air chinois et augmenter les importations. Par ailleurs, cette situation pourrait accentuer la demande de produits importés sur le long terme, mais pour l’heure, il est difficile d’anticiper l’évolution d’un tel phénomène.