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Les débouchés à l’export se réduisent en volaille

Le début de la reprise des négociations à l’OMC fait peser de nouvelles inquiétudes sur une filière volaille qui perd déjà régulièrement des parts de marché sur ses débouchés intra et extra-européens.

Le dernier rapport du service économique de l’ITAVI constate une fois de plus que la filière française de la volaille rencontre d’importantes difficultés, qui tendent à s’intensifier au fil des mois.

Les prix des aliments ont flambé depuis l’année dernière, les volumes abattus diminuent d’année en année, et le solde de notre commerce extérieur est en repli régulier.

Pour 2003, le solde commercial est ainsi passé de 891 à 792,5 Me, avec une baisse de nos exportations de 8 % en valeur et 7 % en volume, et une hausse de 12 % de nos achats de découpes de poulets, qui représentent l’essentiel de nos importations.

Malgré l’épidémie qui a frappé les Pays-Bas l’année dernière, la France n’a pas réussi à regagner les parts de marché perdues depuis 1998. La dégradation a été particulièrement sensible à partir de l’automne et sur le quatrième trimestre nos ventes sur le marché communautaire ont reculé de 12 %.

La situation ne semble d’ailleurs pas vouloir s’arranger cette année. Selon les données des douanes sur les deux premiers mois de 2004, nos ventes vers l’UE sont en baisse de 13 % en volume par rapport à l’an passé ! Et si la situation est moins déprimée vers les Pays Tiers, elle est loin d’être optimiste.

Après de bonnes performances en 2002 (en relation avec l’embargo russe sur les volailles américaines), et malgré l’épidémie de grippe aviaire qui a touché l’Asie du Sud Est, les exportations françaises ont enregistré en 2003 un recul de 10 % en volume et de 13 % en valeur.

Les positions françaises sont menacées

La baisse s’est prolongée sur les deux premiers mois de 2004, avec un repli estimé à 9 % en volume par rapport à l’année dernière sur la même période.

Sont invoquées, comme raisons de ce lourd déficit, la mise en place des quotas à l’importation en Russie et la parité e/$ défavorable.

Nos positions sur nos principaux marchés semblent de plus en plus menacées.

Aujourd’hui, si l’Allemagne reste notre principal débouché européen en volume et mondial en valeur, nos positions ne cessent de s’affaiblir.

En 2003, alors que son voisin néerlandais avait abattu le quart de sa production (principalement destinée à l’exportation), ce qui avait permis à la France d’accroître ses parts de marché vers les Pays-Bas (+ 6 %), la Belgique (+ 8 %) et l’Italie (+ 89 %), nos ventes sur l’Allemagne ont reculé de 8 %. Ce pays a en revanche enregistré une forte hausse des achats de viandes en provenance des Pays tiers.

La filière volaille française a donc toutes les raisons de s’inquiéter des négociations qui ont recommencé dernièrement à l’OMC.

Si malgré les restitutions dont elle bénéficie, les exportations se dégradent, qu’en sera t-il si ces dernières sont supprimées ?

Et si la concurrence avec les produits importés lui porte déjà préjudice, que se passera t-il si nos frontières s’ouvrent encore plus ?

De plus, le marché français ne pourra certainement pas sauver la mise, puisque la consommation a continué de se dégrader l’année dernière, et ne semble guère euphorique cette année.

En 2003, elle se chiffrait en effet à 24,3 kg par habitant, soit une diminution de 1,5 % par rapport à 2002, et de 6,7 % par rapport à 2001 selon le SCEES.

Rédaction Réussir

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