Les céréaliers français se désespèrent des cours
Après avoir vécu une moisson 2016 catastrophique et des prix déprimés, les céréaliers français voient encore s’affaisser les cours mondiaux du blé. Au début de l’été pourtant, les voyants étaient presque tous au vert pour un bon millésime. Mais depuis juillet, les cours plongent sous le poids de la colossale récolte russe et d’une parité euro/dollar défavorable. « Les prix sont inférieurs de 20 % à la moyenne des dix dernières années », soit 160 euros la tonne, a indiqué Philippe Pinta, président de l’AGPB (producteurs de blé), hier en conférence de presse. Il s’inquiète pour la pérennité de nombre d’exploitations qui ont « des ardoises » auprès de leur coopérative et/ou des banques, en particulier celles des « régions intermédiaires » comme la Lorraine ou la Bourgogne qui ont davantage souffert cette année des intempéries, déficit hydrique, gels de printemps, et épisodes de canicules. L’AGPB demande au gouvernement de remettre en place les cellules de crise de 2016.