Une unité d’une capacité de 1500 tonnes en vue
Les brasseurs bretons investissent dans une malterie

Les brasseurs bretons disposeront bientôt de leur malt d’orge pour garantir aux afficionados de la bière un produit 100 % local, et leur éviter de continuer d’exporter vers les grandes malteries industrielles de l’Est et du Nord de l’orge bio cultivé chez une cinquantaine de producteurs de Bretagne. Une unité prototype va être installée avant l’été 2019 à Scaër dans le sud-est du Finistère pour valider la technologie importée de Belgique. Le process de maltage consiste à faire germer l’orge, le cuire, le sécher et le dégermer dans une chaudière. Celle de Scaër sera alimentée en bois plaquette récolté par des agriculteurs de la région sur les talus, selon le principe de l’économie circulaire. Dans la foulée, la Malterie de Bretagne construira son unité industrielle d’une capacité de 900 tonnes qu’elle pourra passer à 1500 tonnes lors d’une seconde tranche de travaux. Les porteurs de projet qualifient leur future unité de semi-industrielle comparativement aux grandes malteries françaises qui traitent 100 000 tonnes de céréales par an au bas mot. Coût de l’installation ? Entre 1,6 et 1,8 million d’euros. La Malterie de Bretagne, société coopérative réunit une quinzaine de brasseurs réunis dans l’association « de la terre à la bière » parmi la centaine d’entreprises brassicoles de Bretagne. Les trois plus gros (Britt, Lancelot, Coreff) utiliseront les deux tiers de la capacité de la malterie.