Négociations commerciales
Les aviculteurs réclament une revalorisation d'un centime par œuf
Les éleveurs de pondeuses estiment à 1 centime par œuf le besoin de revalorisation des prix en GMS pour compenser l’envolée des cours de matières premières objectivés par les indices Itavi. « En moyenne, un Français achète 110 œufs par an en GMS, cela ferait donc 1,1 €/an et par personne » chiffre Yves-Marie Beaudet, administrateur de l’UGPVB (Union des groupements de producteurs de viande et d’œufs de Bretagne) et producteur d’œufs. Selon lui, à l’heure des négociations commerciales, les centrales sont loin du compte contrairement à ce que prévoyait la loi Egalim. Les plus réticents, Carrefour et groupe Casino demandaient même, selon lui, des baisses en début de semaine et semblent désormais sur une stagnation quand d’autres enseignes comme E.Leclerc et Lidl seraient plus en phase avec la tendance de hausse des coûts des intrants. « L’acheteur de Carrefour représente la FCD dans l’Interprofession. Il ne peut donc pas ignorer les indices Itavi ! Dans tous les cas, les éleveurs ne vont pas attendre la fin des négociations commerciales si cela n’avance pas car nous subissons déjà les hausses des matières premières, prévient Yves-Marie Beaudet. On nous applaudissait durant le confinement et maintenant on refuse le prix juste. Dès début février, nous n’hésiterons pas à dénoncer les centrales qui ne jouent pas le jeu et à inciter les consommateurs à aller dans les autres magasins ».