Les aviculteurs des Pays de la Loire n’obtiennent pas d’augmentation
Les responsables avicoles de la FRSEA des Pays de la Loire n’ont rien obtenu des industriels ligériens qu’ils ont rencontrés tour à tour ces dernières semaines (d’abord Gastronome puis Arrivé en décembre, puis LDC et Doux ce mois ci). « On ne s’attendait pas à ce qu’ils nous signent un chèque en blanc», récapitule Christophe Labour, président de la section avicole de la fédération régionale. L’organisation appelait pourtant d’urgence, à la fin de l’an dernier, à une revalorisation des prix payés aux producteurs. Ceux que pratiquaient alors - et pratiquent toujours - les majors du secteur ne leur semblaient pas en phase avec le travail et les investissements consentis.
Les contraintes qui s’accumulent
Du travail, il a été largement question au cours des entretiens. Les producteurs de dinde pâtissent de la montée en fréquence des diarrhées depuis la suppression, au printemps dernier, du nifursol (un produit qui combattait les parasites unicellulaires). Ils sont contraints de changer les litières en conséquence, sans quoi les dindes sont victimes de troubles induits (notamment respiratoires). Les éleveurs de poulets rencontrent eux aussi des problèmes de déjections à cause des aliments fournis. Ceux-ci sont moins assimilables, constate-t-on en faisant le lien avec la cherté des céréales.
L’ensemble des aviculteurs voit les contraintes réglementaires s’accumuler et leurs résultats techniques se dégrader.
Christophe Labour se demande si les entreprises ont pris la mesure de la démoralisation des producteurs. Mais « ils vont vite se rendre compte que s’ils ne veulent pas manquer de dinde, ils vont devoir la payer «, menace-t-il. Un indice qui devrait les alarmer : peu de jeunes se montrent intéressés par l’aviculture.