Le volailler SNV, filiale de LDC, signe un contrat avec KFC
Le nouveau contrat signé ce lundi 25 janvier par SNV avec KFC en présence du ministre de l'Agriculture devrait rapporter 2 000 tonnes par an de découpes de volailles crues et congelées à son site de Laval. Pour assurer la production dans le respect du cahier des charges du restaurateur, la filiale du groupe LDC, aura investi 3 millions d'euros : « pour tout refaire, les murs, l'isolation, la ventilation, le process et les outils de contrôles comme les scanners pour la vérification du calibrage et les rayons X pour s'assurer de l'absence d'os et de cartilages », égrène Frédéric Debave-laere, responsable de production. Les produits préparés pour KFC seront exclusivement des poulets français standard alourdis, élevés dans un rayon de 70 km autour de Laval.
KFC : le quart des approvisionnements en poulets français
Dès l'abattage, KFC impose des contraintes qui « assureront que les restaurants pourront servir des produits calibrés. Par exemple, la panure doit bien tenir, ce qui impose un savoir-faire particulier dès l'échaudage à l'abattoir », illustre Olivier Grouet, directeur de l'excellence des restaurants, de l'innovation et de la qualité. Le chemin a été long depuis les premiers contacts commerciaux de 2012, l'année de la reprise du site par SNV lors du démantèlement de Doux. Les 303 salariés avaient alors été repris. Le nouveau contrat pourrait se traduire par 25 créations de poste dans les deux prochaines années. Découpés, barattés à cru pour en assurer l'aromatisation, aiguillettes, filets et wings sont ensuite mis sous poches envoyées le jour même à la congélation sur le site SNV de La Chapelle-d'An-daine (61). Elles sont ensuite stockées sur place avant expédition par camions complets sur l'une des trois plateformes de KFC (Mar-seille, Tours, Bondoufle). Reste à construire un équilibre matière.
Les 188 restaurants français de KFC devraient passer à 500 dans les dix ans à venir. ” Ce nouveau partenariat diversifie leurs approvisionnements pour accompagner la croissance et augmenter la part de poulets français. Il s'agit en effet du second partenariat noué dans l'Hexagone après celui mis en place en 2013 avec Gastronome. La coopérative doit également livrer 2000 t par an de volailles. « Avec ce nouveau volume de Laval, nous assurerons bientôt le quart de nos approvisionnements avec des poulets français », estime Étienne Cousson, directeur financier de KFC. Les autres viennent des Pays-Bas, d'Allemagne et un peu de Pologne.