Le train de primeurs pour Rungis menacé : la Semmaris prête à investir
L’avenir du train réfrigéré qui relie chaque nuit la gare Saint-Charles de Perpignan à Rungis est compromis. Le contrat passé par deux transporteurs (Rey et Roca) avec la SNCF pour assurer cette liaison arrive à échéance fin juin. Sur Perpignan-Rungis, les wagons frigorifiques - que la SNCF met à disposition mais dont elle n'est pas propriétaire - sont vieux en moyenne d'une quarantaine d'années, et désormais jugés trop vétustes pour en assurer la maintenance : à charge aux deux transporteurs d'assumer les frais de mise en
circulation de nouveaux wagons. Roca se préparerait donc à mettre sur les routes environ 80 semi-remorques pour assurer les rotations avec Rungis. Vendredi dans une interview au Parisien, Stéphane Layani, président du Min de Rungis, s’est dit prêt à débourser 300 000 euros pour aider Roca et Rey à « louer temporairement » des wagons plus modernes. Le marché francilien a tout intérêt à conserver le train : il avait modernisé à grands frais sa gare il y a dix ans, un investissement de 20 millions d'euros réalisé avec la région, le conseil général et la SNCF. Et Rungis lorgne désormais sur un projet ambitieux d' « autoroute ferroviaire » reliant Barcelone au marché en passant... par Perpignan, expliquait Stéphane Layani, PDG de la Semmaris.