Le sucre flotte, le cacao sombre et le café se disperse
Les cours du sucre s’inscrivaient en légère hausse, la semaine dernière mais restaient figés dans une fenêtre étroite de prix. La production de sucre a été moins élevée que prévu au Brésil, dans la région du Centre-Sud, cruciale à la production. Elle diminue aussi car les industriels préfèrent transformer la canne en éthanol. Cette tendance était déjà connue des marchés, mais si elle se maintient, cela pourrait commencer à rendre nerveux les investisseurs qui parient sur une baisse des cours du sucre.
Les prix du cacao ont cédé une partie importante de leurs gains de la semaine précédente, les marchés restant prudents après la chute des prix de 2016. Mais avec une demande industrielle en légère hausse, la tendance est quand même à la hausse sur les dernières semaines. La production pourrait baisser de 12 à 14 % au Ghana et en Côte d’Ivoire. Face à la chute des prix, la réponse ivoirienne a été chaotique. De nombreux exportateurs ont fait défaut sur leurs contrats, les contrebandiers ont déplacé massivement les fèves vers le Ghana pour éviter les prix gouvernementaux, et il est peu probable que les fermiers aient investi dans leurs plantations dans ces conditions.
Les prix du robusta ont légèrement reculé et ceux de l’arabica légèrement augmenté. Les investisseurs attendent d’en savoir plus sur les précipitations au Brésil. Le déficit de l’offre pourrait être moins important que prévu, avec notamment une récolte approchant de son plus haut historique au Vietnam, selon le courtier Marex Spectron.