Le sucre et le café fondent, le cacao patine
Les cours du sucre ont sombré jeudi à leur plus bas en un an, à 445,80 dollars la tonne de sucre blanc à Londres et à 15,35 cents la livre de sucre brut à New York. Un certain pessimisme s’empare des marchés car selon des informations sur le marché indien, la demande intérieure est plus faible que prévu et de nouvelles importations ne seront pas nécessaires malgré la baisse de la production locale. Les prix chutent malgré la faiblesse du réal brésilien. Le pessimisme des marchés intervient alors même que l’Union brésilienne de l’industrie de canne à sucre (Unica) a estimé que la production de sucre pour la saison en cours serait légèrement inférieure à celle de l’année précédente.
Le robusta a atteint mardi 1 871 $ la tonne, à son plus bas depuis sept mois à Londres, avant de limiter ses pertes, alors que l’arabica a touché jeudi 128,65 cents la livre, à son plus bas depuis dix mois. La baisse de l’offre devrait soutenir les prix cette année, mais des signes positifs ont été observés pour la récolte, car l’offre est présente au Vietnam et en Indonésie, où les agriculteurs sont ravis de vendre à des prix très élevés.
Les cours du cacao, qui avaient atteint leur plus bas depuis 2012 à Londres et depuis 2007 à New York, ont entamé une timide hausse. Les données des broyeurs montrent une légère hausse de la demande, mais pas suffisante pour absorber l’offre large attendue cette année. Des récoltes très abondantes sont attendues en Côte d’Ivoire et au Ghana. Les prix payés aux fermiers ivoiriens ont chuté alors que l’euro s’est renforcé dopant le pouvoir d’achat des acheteurs européens face au franc CFA ouest-africain, ce qui pourrait pousser les industriels européens à se constituer des réserves.