Le sucre et le cacao fondent, le café reste stable
Les cours du sucre ont touché leur plus bas niveau depuis dix mois jeudi, à 474,60 $/t de sucre blanc à Londres et à 16,58 cents la livre de sucre brut. Les marchés portent déjà toute leur attention sur le Brésil, où la nouvelle récolte qui va commencer, est attendue à plus de 35 millions de tonnes, un niveau très élevé. Les spéculateurs pèsent sur les prix. Ils sont nombreux à avoir parié sur une baisse des cours, et comme c’est la fin du mois et du trimestre, ils agissent pour avoir des bénéfices plus importants sur leurs comptes. Par ailleurs, le Brésil n’a pas adopté la nouvelle taxation sur l’essence qu’attendaient certains acteurs de marché et qui aurait fait grimper le prix de l’éthanol. Ainsi, les raffineurs ont privilégié la transformation en sucre à celle en éthanol.
Le cacao, qui était légèrement remonté ces deux dernières semaines, est retombé pour s’approcher à nouveau de ses plus bas en plusieurs années, sous le poids de l’offre. La production ivoirienne aurait un effet déterminant sur le surplus final, et pour l’instant, même si 70 % de la récolte est faite, il y a toujours des doutes sur le montant final. La Côte d’Ivoire comme le Ghana connaissent actuellement une météo clémente, avec des averses bienvenues en cette saison sèche et sans les vents extrêmes de l’Harmattan.
Les prix du café sont dans l’ensemble restés stables cette semaine. Il n’y a pas énormément d’achats d’investisseurs, et à ces niveaux-là, ce sont plutôt les torréfacteurs qui agissent sur les marchés. L’offre de robusta est insuffisante, et son prix a donc plus de chance de remonter.