Consommation
Le snacking gagne encore des points en France
En restauration, en GMS, dans les métiers de bouche… Les produits de snacking en France sont omniprésents. À un prix abordable et s’adaptant à tous types de consommateurs, y compris ceux à la recherche de produits sains, ils ont le vent en poupe.
En restauration, en GMS, dans les métiers de bouche… Les produits de snacking en France sont omniprésents. À un prix abordable et s’adaptant à tous types de consommateurs, y compris ceux à la recherche de produits sains, ils ont le vent en poupe.
Dans des établissements de restauration rapide, chaînés ou indépendants, dans les boulangeries, dans les grandes surfaces… En France, le snacking est partout. La restauration rapide, acteur historique ayant popularisé la tendance, a plus que doublé son chiffre d’affaires en 10 ans, pour atteindre, en 2018, 19 milliards d’euros (contre 7,3 milliards en 2007), d'après le cabinet CHD Expert. Le nombre de restaurants en restauration rapide a lui aussi considérablement augmenté, passant de 24 000 unités en 2007 à 41 000 aujourd’hui, chacun réalisant un chiffre d’affaires annuel moyen de 463 000 euros, contre 300 000 euros il y a 10 ans.
27 % des établissements font partie de chaînes, ils réalisent 68 % de la valeur du marché. Les boulangeries prennent de plus en plus d’importance, avec une croissance de 62 % de leur activité sandwich en 10 ans, passant de 800 millions à 1,3 milliard d’euros. En revanche dans ce circuit, les chaînes ne représentent que 8,8 % en valeur des ventes de snacking parmi toutes les boulangeries. La distribution automatique, les stations-services, les magasins de surgelés et les autres commerces de bouche totalisent des ventes de produits de snacking estimées à environ 500 millions d’euros.
Les GMS ont maintenant des offres structurées
L’offre des GMS en plats individuels prêts à consommer ou micro-ondables séduit de plus en plus de Français pour la pause déjeuner ou le dîner, avec un bond de 40 % en valeur entre 2014 et 2018, pour s’établir à 2 milliards d’euros aujourd’hui, rapporte Xerfi Precepta. Le spécialiste des études de marché prévoit même une croissance de 7 % du secteur par an jusqu’à 2021. « Les supers et hypermarchés ont maintenant une offre structurée, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années. Monoprix a été la première enseigne à proposer une telle offre, avant que les autres ne s’alignent », a précisé Nicolas Nouchi, directeur Insight de CHD Expert, lors de la présentation de l’étude « Speak Snacking » menée par la société mi-mars.
La concurrence entre les GMS et la restauration sur le segment snacking est aujourd’hui féroce. C’est pourquoi certains distributeurs se sont installés sur le marché de la restauration à l’aide de concepts dédiés, tels que Bon App ! de Carrefour (du nom de sa MDD snacking).
Des prix abordables
Au total, 57 % des Français consomment un repas de type snacking par semaine, soit 140 millions de repas vendus pour les déjeuners et 24 millions pour les dîners. Le succès de ces repas peut s’expliquer en partie par un prix attractif. Là où le prix du repas en restauration classique s’établit en moyenne à 13,70 €, les snacks de la restauration rapide oscillent autour de 9,70 €. « Le panier moyen d’un repas de type snacking en boulangerie est à 7,30 €, en dessous donc du titre-restaurant symbolique de 8 euros. Ceci est très important pour le consommateur qui cherche à se restaurer les jours de travail », indique Nicolas Nouchi. Le prix du panier moyen en GMS s’établit également sous les 8 euros (7,80 €).
Développement rapide du snacking sain
Si le sandwich reste la denrée la plus consommée du domaine (41 %), le snacking se diversifie, avec une demande croissante de nouveaux produits tels que des tacos (4 % des consommateurs), nouilles chinoises (2 %), burritos (1 %). Le burger est solidement installé en tant que deuxième denrée la plus consommée. Le podium est complété par les salades, traduisant une tendance saine, vers laquelle tend le snacking depuis quelques années. De nombreux industriels s’y sont orientés, comme notamment Sodebo, Mix Buffet et Daunat, qui proposent plusieurs recettes de salades.
La marque Bistrot 12, de Gozoki, développe quant à elle des produits de qualité supérieure sans additifs dans des pots en plastique, tels que du veau fermier façon blanquette, du parmentier de canard ou encore de la semoule aux légumes. Il était un fruit s’oriente sur des produits salés pour l'apéritif (PSA) sains avec une gamme de fruits secs sans huile et sans sel ajouté.
Le marché des PSA connaît une croissance de 5 %
« Aujourd’hui, ce marché connaît une croissance de 5 % tous les ans grâce entre autres à la croissance des apéritifs dînatoires », explique Charlène de Fillon, directrice marketing business unit sur les PSA à Pepsico. Avec Plaisir brut, gamme de la marque Bénénuts, le géant de l’apéritif et des boissons possède aussi ses références sans sel ajouté. En GMS, les rayons accueillent de plus en plus de PSA haut de gamme, tels que les chips bios de la marque anglaise Tyrrells. Les restaurateurs, boulangers et traiteurs proposent eux aussi sans cesse de nouvelles choses aux consommateurs, comme plusieurs recettes de muffins au Boursin, fournies par Bel Foodservice en partenariat avec Les Délices des 7 vallées.