Manque de main-d’œuvre
Le secteur porcin britannique en pleine crise
Selon l’Association britannique de porc (NPA), au moins 30 000 animaux abattus ne pourront être commercialisés en cette fin d’année. Un chiffre qui pourrait bien être sous-estimé compte tenu des cas de retard non communiqués à l’association. Le manque de main-d’œuvre dans le secteur de la transformation pèse sur la filière. Les travailleurs viennent essentiellement de l’Union européenne. Bien que le gouvernement britannique ait offert 800 visas de travail temporaire, moins de 100 demandes ont été déposées, a déclaré le ministre de l'immigration, Kevin Foster. La British Meat Processors Association a, pour sa part, déclaré qu’environ 10 000 à 12 000 postes de bouchers étaient toujours à pourvoir.
Les retards d’enlèvement mettent les éleveurs dans une situation plus que difficile alors même qu’ils doivent faire face aux coûts élevés de l’aliment et aux difficultés logistiques. Le prix du porc britannique est sous pression, d’autant plus influencé par la faiblesse des prix du porc partout en Europe.
Comment évolueront les disponibilités en 2022 ?
Avec autant de retards d’enlèvement, l’amont a réduit sa production. Les derniers rapports de la NPA prévoient une baisse d’environ 25 000 à 30 000 truies en 2022. Les disponibilités de porcs devraient se résorber au cours de l’année prochaine. Les effectifs pourraient se resserrer autour du printemps.
D’importants volumes de viande
Au troisième trimestre 2021, la production de viande porcine a atteint 249 000 tonnes, soit 2 % de plus que l'année dernière. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun signe de relâchement des poids, ces derniers dépassant maintenant en moyenne 92 kg. Il semble peu probable que les disponibilités se réduisent tant que les retards ne seront pas maîtrisés. Ce n’est qu’au printemps 2022, que le marché de la viande pourrait s’assainir.