Le réseau Oribase prend de l’envergure
Dans la foulée d’un premier accord régional en Alsace-Lorraine fin 2003 (voir LM du 3 janvier), la société Oribase vient de franchir une nouvelle étape. Une réunion sous l’égide de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (APCA), tenue il y a quelques jours, a permis de jeter les bases d’un développement national. L’outil de gestion électronique des informations commerciales entre les associations d’éleveurs et leurs adhérents est désormais sur de bons rails. « Les Établissements départementaux de l’élevage (EDE) ont affiché leur volonté de participer de manière dynamique au développement d’Oribase », se réjouit Roland Rierger, président de la structure créée sous l’impulsion de la Fédération nationale bovine (FNB).
Période transitoire
Une période transitoire de trois mois doit permettre d’effectuer le partage des rôles entre les acteurs concernés. Les Associations régionales de services aux organismes d’élevage (Arsoe) gèrent l’identification des animaux. Oribase traite les informations commerciales. L’échange de ces informations doit permettre aux éleveurs d’éviter les doubles saisies. Tous les adhérents à une association seront reliés à un même serveur informatique. Objectif : connecter au réseau Oribase au moins 2 500 éleveurs avant la fin de l’année et 10 000 d’ici à trois ans.
« Les éleveurs émettront eux-mêmes leurs factures, qui seront centralisées dans une base de données, précise-t-il. Dès le lendemain, les associations et leurs producteurs connaîtront les moyennes de prix de vente. L’outil donnera aussi la possibilité d’organiser le marché différemment. Il sera possible de faire face à des pics ou à des creux de production. On connaîtra, trois ou six mois à l’avance, les sorties d’animaux. Cela permettra de garantir la satisfaction des marchés ou de rechercher des débouchés supplémentaires. Oribase permettra d’anticiper sur le plan commercial».