Le MPB « doit offrir plus de liberté aux opérateurs »

Paul Rouche, directeur délégué de Culture Viande.
Les Marchés Hebdo : Le Marché du porc breton a repris le 26 novembre avec une nouvelle convention. Que change-t-elle pour les acheteurs ?
Paul Rouche : En tant que Culture Viande, nous prenons acte de sa réouverture. Mais le MPB est un marché privé, chaque entreprise est libre de s'y rendre ou pas. Le marché a fait un premier pas avec cette nouvelle convention mais il doit aller plus loin. Il doit se moderniser, fonctionner davantage de manière électronique, pour offrir plus de liberté et de souplesse aux opérateurs. Quant à la fourchette de prix, c'est une bonne formule. La France est l'un des pays les plus transparents en matière de fixation de prix, on donne des indices aux pays qui veulent exporter chez nous.
LMH : Pensez-vous que cette réouverture du Marché du porc breton sera durable ?
P. R. : Elle tiendra tant que les opérateurs seront satisfaits. Le MPB, c'est le thermomètre qui donne la tendance, l'orientation du marché. Mais ce n'est pas en réglant le problème du thermomètre qu'on soignera la fièvre. Il ne faut pas que le marché soit déconnecté du marché européen. Le prix politique ne peut pas fonctionner. La priorité est de s'attaquer aux causes de la crise. Essayons de nous mettre autour de la table pour trouver des solutions sinon éleveurs et outils industriels vont disparaître.