Le foie gras, encore plus prometteur à l'export
> L'ambassadeur du Brésil en France, Paulo Cesar de Oliveira Campos, a défendu le foie gras le 22 octobre dernier.
Au quai d'Orsay, ce 22 octobre, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international recevait exceptionnellement la cérémonie annuelle du Cercle des amoureux du foie gras. Il s'agissait de célébrer un excédent commercial record de 57,4 millions d'euros pour 2014 (10 % de plus qu'en 2013), en passe d'être dépassé en 2015, et l'ouverture de Taïwan aux produits crus et mi-cuits depuis le début de l'année. Il fallait aussi saluer les efforts entrepris collectivement, entre pouvoirs publics et entreprises, pour « installer le foie gras dans d'autres cultures », comme l'a souligné ” Jean-Jacques Caspari, président de la commission communication du Cifog (interprofession du foie gras). Ce dernier s'est félicité des démarches diplomatiques à visées culturelle, sanitaire ou tarifaire. Après Taïwan, l'ouverture de la Chine est attendue avec impatience. Le Brésil, autre cible, reste à convaincre alors que la mairie de São Paulo veut interdire ce produit issu du gavage.
“ L'ouverture de la Chine attendue avec impatience
Les exportations de foies gras sont en croissance de 5 % en valeur pour les huit premiers mois de l'année. Cette période a vu le Japon passer en première position des pays clients en important 11 % de plus qu'en 2014. À quelques tonnes près, il dépasse l'Espagne, qui se remet doucement de la crise financière mondiale de 2008 et a importé 3 % de plus. Les grands clients européens ont fait bonne figure au cours de ces huit mois : le Royaume-Uni (+18 %), l'Italie (+12 %), les Pays-Bas (+12 %). La période a vu de très fortes croissances en Asie : Corée du Sud (+27 %), Thaïlande (+22 %) et forcément Taïwan (557 %), du fait de l'ouverture de ce marché. Le Mexique, (+46 %) et les Émirats arabes unis (+20 %) se montrent aussi prometteurs.
Charte éthiqueCette année le concours culinaire professionnel du Cifog avait pour thème les cuisines du monde. Un livret promotionnel a été édité en anglais, japonais, espagnol, italien, portugais du Brésil, néerlan-dais, allemand. Les entreprises et éleveurs espèrent convaincre davantage la restauration étrangère grâce aux nouvelles garanties de bien-être en élevage qu'ils ont mises en place.
L'an dernier, vingt-sept organisations de production, soit près de 90 % de la filière, se sont engagées dans le programme Palmi G confiance, découlant du Welfare Quality Project de la Commission européenne. Cinquante-trois techniciens ont été formés cet automne et un organisme tiers, Qua-lisud-Vigilantia, désigné sur appel d'offres pour contrôler les dispositifs du Cifog et des organisations de producteurs. Le but est que les éleveurs respectent une charte éthique en sept points de compétence, de confort animal et de relation homme-animal.
Cinq cents éleveurs sont déjà agréés, dans la perspective d'un agrément de près de 30 000 fermes concernées. Les parcs de gavage sont devenus collectifs et mis aux nouvelles normes européennes (un reliquat de 6 % le sera d'ici à la fin de l'année et 9 % sortira du circuit au 1er janvier).