Aller au contenu principal

Le commerce des veaux reste sous pression

Que ce soit en veaux de boucherie ou en petits veaux, l’heure est au repli des cours. Si l’été n’est jamais une période propice au commerce, cette tendance se poursuit depuis la rentrée. Et aucun grand changement n’est attendu pour octobre.

Voilà plusieurs mois que le commerce français des veaux est loin d’être euphorique. Une consommation limitée, des offres suffisantes, le retour de la concurrence britannique, sans oublier les effets des interdictions de mouvements d’animaux liées à la fièvre catarrhale, sont autant de paramètres pesant sur les cours. Ces derniers se replient semaines après semaines. Et aucun grand changement de tendance n’est attendue dans les prochains mois.

Un commerce difficile faute de consommation

Il n’y a rien d’étonnant à ce que les cours des veaux de boucherie se replient durant l’été. Cette année, cependant, cette baisse saisonnière a débuté plus tôt que les années précédentes, faute de consommation. Selon l’Office de l’Elevage, l’arrêt de la sur-médiatisation de la grippe aviaire et des promotions en magasins ont relancé les achats de volailles sur les mois de mai et juin, entraînant une baisse des reports sur la viande de veau. Juillet et ses chaudes températures ont encore un peu plus détourné le consommateur, plus enclin à manger des grillades. Les niveaux d’offre ayant diminué moins vite que les besoins, c’est sans surprise que le prix moyen pondéré du veau de boucherie s’est replié de 67 euro/100 kg net entre la mi-mai et la mi-août.

Si une inversion de tendance s’est faite sentir à l’approche de la rentrée scolaire, l’après 15 septembre reste une période de faible demande : le repli des cours se prolonge.

Dans les mois à venir, il est possible d’observer une poursuite de ce mouvement baissier. Selon l’Office de l’Elevage, si une reprise de la consommation est attendue, elles devrait toutefois demeurer inférieure à la croissance des abattages, surtout au cours du mois d’octobre. Un retour à l’équilibre est cependant envisageable à partir de novembre.

Petits veaux : des prix toujours sous pression

Les cours des petits veaux ont suivi une évolution quasi similaire cet été. Ils ont en effet fortement reculé à partir du printemps. Ainsi le prix du veau mâle laitier de 45-50 kg est passé de 275 euro/tête en semaine 20 à 158 euro/tête en semaine 38. Ces nets replis des tarifs des veaux d’engraissement proviennent surtout d’une forte pression baissière exercée par les intégrateurs en proie à un commerce limité en veau de boucherie et à un côut de l’aliment en hausse, d’où une diminution marquée de leurs marges.

Un autre paramètre doit aussi être pris en compte : la hausse de nos importations de veaux en provenance de l’Union, et notamment d’Allemagne et de Polonge. Sans oublier l’impact du retour des veaux noirs britanniques, moins onéreux.

L’arrivée de la fièvre catarrhale sur notre territoire n’est pas pour favoriser un retour de la hausse des cours, bien au contraire. La découverte d’animaux malades sur le territoire français a entraîné une limitation des mouvements d’animaux vifs dans le nord de la France. Pour ces départements, la période est des plus difficiles. L’offre y est plus importante qu’à l’accoutumée, la marchandise ne pouvant pas sortir de la zone de surveillance. Et la demande se montre prudente. Sans surprise, les cours fléchissent. Cette évolution tend à peser sur les autres marchés, les acheteurs reprenant ce constat pour faire pression.

Les plus lus

vache charolaise dans un pré
La vache lait O dépasse les 5 €/kg, les prix des jeunes bovins se calment

Les prix des bovins ont gagné 14,5 % en un an, et la hausse pourrait bien continuer, car si les prix des JB semblent marquer…

LES ÉTATS-UNIS PREMIER EXPORTATEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE, infographie parue dans Les Marchés Mag de juin 2023
États-Unis : ce qu'il faut savoir du premier exportateur agricole et agroalimentaire en une infographie

Leader du marché mondial agricole et agroalimentaire, qu'est ce qu'exportent les États-Unis ? Quelles sont les productions…

oncle sam reçoit des dollars, vue en contre plongée
Droits de douane des États-Unis : quelles perspectives pour les échanges agricoles

Le président américain a annoncé, comme prévu, le 2 avril, une volée de droits de douane qui n’épargnent aucun pays ni aucun…

des poules oranges
Prix des poules de réforme – Cotation réalisée le 28 mars 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Graines de soja dans des mains
Risques liés aux isoflavones : pourquoi l’Anses recommande d’éviter les aliments à base de soja en restauration collective

L’Anses recommande ce 23 mars de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour éviter une…

un marteau aux couleurs du drapeau américain casse une bouteille de vin rouge
Taxes Trump de 20 % : 800 millions d’euros de perdus pour les vins et spiritueux français

Si le spectre des 200 % de taxes sur les vins et spiritueux européens s’éloigne, la taxe de 20 % annoncée par Donald Trump…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio