Céréales
Le climat aux États-Unis dope les prix du blé tendre
Les cours des principales céréales progressent, sous l’influence de conditions de culture difficiles aux États-Unis, et dans un contexte national de marché ralenti par les grèves des cheminots.
Les cours des principales céréales progressent, sous l’influence de conditions de culture difficiles aux États-Unis, et dans un contexte national de marché ralenti par les grèves des cheminots.
Période du 3 au 10 avril. Les prix du blé tendre sur le marché français progressent légèrement gagnant 1,75 euro sur Euronext. La grève des cheminots qui se poursuit entraîne un surcoût pour les opérateurs qui s’engagent peu sur les marchés par manque de visibilité. L’évolution des prix sur le marché européen s’explique par les conditions climatiques dans les principaux bassins de production aux États-Unis. La sécheresse qui touche le Kansas, le Texas et l’Oklahoma continue d’inquiéter les opérateurs quant à l’état des surfaces de blé d’hiver. Par ailleurs, le froid qui touche les régions de production plus au sud gêne les travaux de semis de blé de printemps. Le prix du blé sur le marché de Chicago progresse ainsi de manière plus marquée qu’en Europe.
Dans les parcelles, les conditions de culture pour le blé tendre français restent stables en semaine 13, avec 78 % des surfaces considérées comme bonnes à très bonnes par FranceAgriMer (contre 90 % à la même date en 2017).
Les prix se raffermissent en maïs
Les prix du maïs se raffermissent légèrement sur le marché physique hexagonal, suivant la tendance d’Euronext et du marché à terme de Chicago, du fait des mauvaises conditions de culture aux États-Unis et en Argentine. À noter qu’en milieu de période, les prix à Chicago se sont repliés à la suite de l’annonce de la Chine de taxer le maïs états-unien. En France, les échanges sont limités. La demande espagnole a localement participé au raffermissement des prix dans un contexte de marché globalement freiné par la grève dans les transports.
Orge : retard confirmé des semis de printemps
Les prix de l’orge fourragère ont progressé pour s’établir à 167 euros la tonne (rendu Rouen 62-63 kg/hl). Avec une demande portuaire constante et une offre de plus en plus réduite, les cours progressent. Selon FranceAgriMer, les conditions de culture des orges d’hiver se sont légèrement détériorées en semaine 13 par rapport à la semaine précédente, avec 74 % de parcelles évoluant dans des conditions bonnes à très bonnes (contre 75 % en semaine 12, mais 85 % à la même date en 2017). Par ailleurs, l’état d’avancement des semis participe à maintenir des prix en hausse, avec un taux de réalisation de seulement 78 % au 1er avril, contre 99 % l’an dernier à la même date. Les régions du Grand Est sont les plus affectées par ces retards.