Le Capelin : une filière porc de qualité en plein essor

> Laurent Serieys, éleveur de porcs Le Capelin dans le Cantal. Le marché est porteur pour ce produit haut de gamme élevé sur paille et fini à la farine de châtaigne.
Un mode de production, une génétique, une histoire : le porc de montagne Le Capelin a trois bonnes raisons de se distinguer sur le marché. Lancé il y a vingt ans par les adhérents de la Coopérative agricole de producteurs de porcs (CAPP), ce cochon haut de gamme est élevé sur de la paille et fini à la farine de châtaigne. Croisé avec du large-white et élevé en altitude dans les élevages traditionnels du Massif central (Cantal, Haute-Loire, bordures de la Corrèze et du Lot), le capelin est apprécié pour la fermeté et la couleur très marquée de sa viande. « Depuis le début, le capelin a séduit les artisans bouchers-charcutiers et les restaurateurs », indique Jean-Luc Doneys, le directeur agri-“a b e culture du groupe Altitude. « Via certains grossistes, nous sommes très implantés à Paris, Bordeaux et dans le nord de la France. On a aussi un gros marché qui se développe à l'export sur la Belgique et la Hollande », note-t-il. Le directeur le confirme : « La marque bénéficie d'une belle dynamique. Ça marche très bien. Les modes de consommation ont changé et le capelin accroche : il y a la dénomination montagne, le cahier des charges du type label et aussi le fait que les exploitations sont familiales. En magasins, on affiche le portrait du producteur. »
Le capelin a séduit les artisans bouchers-charcutiers et les restaurateurs
La filière qui produit dix mille capelins par an, soit deux cent cinquante porcs en moyenne par semaine, vise les quatre cents unités par semaine d'ici à trois ans. « Nous recherchons actuellement quatre ou cinq ateliers supplémentaires, précise Jean-Luc Doneys, nous nous sommes bien organisés commercialement et les producteurs sont assurés ” d'un prix plancher à 1,18 euro le kilogramme carcasse – base cadran –, plus une prime qualité de 20 centimes d'euro par kilogramme. Nous pensons qu'il y a un gros créneau pour le porc de qualité et une belle histoire à écrire pour Le Capelin. »