Le café avance, le cacao recule et le sucre souffle
Les prix du cacao ont reculé la semaine dernière après leur précédente hausse, alors qu’une mutinerie dans le centre de la Côte d’Ivoire avait fait craindre une perturbation des exportations. Les données sur le cacao qui arrive aux ports ivoiriens varient fortement, et font état d’une baisse de 5 % ou de 12 % selon les sources. Cela remet en question la capacité de la prochaine récolte à compenser le déficit de la dernière. Par ailleurs, de nombreux petits exportateurs attendent pour acheter, car avec la baisse des prix sur le marché, il est difficile pour eux de payer le prix minimum fixé par le gouvernement ivoirien. Le prix bord champ du kilo de cacao a été fixé à 1 100 F CFA (1,67 euro) par le gouvernement ivoirien.
La tonne de robusta a atteint son plus haut niveau depuis quatre ans et demi mercredi à 2 229 £, tandis que la celle d’arabica a atteint jeudi 151,60 cents la livre à New-York, à son plus haut depuis un mois et demi. Les contrats à terme ont grimpé alors que la météo sèche du Brésil affecte le potentiel de la récolte, tandis que selon l’Organisation internationale du café (ICO), la production mondiale de café pour la saison 2016-2017 devrait être en légère hausse par rapport à la saison précédente, à 151,6 millions de sacs. Cependant, ce volume total comprend une augmentation significative de la production d’arabica, en grande partie compensée par une diminution de 6 % du robusta.
Les prix du sucre, en baisse fin 2016, se stabilisent, alors qu’éléments positifs et négatifs équilibrent le marché. La Banque centrale brésilienne a abaissé son taux directeur de façon inattendue. Or, un real plus faible augmenterait l’offre brésilienne. En revanche, la demande indienne pourrait croître.