Le cacao remonte, le sucre recule et les cafés divergent
Les cours du cacao ont atteint leur plus haut en deux mois mardi, à 1 676 livres sterling la tonne à Londres et à 2 114 dollars la tonne à New York. Les prix montent, mais les volumes sont très faibles, ce qui suggère que l’appétit des investisseurs est modéré. La production est plus élevée que l’année précédente, mais c’est déjà intégré au prix. La demande devrait reprendre sur le moyen terme. Au niveau de la production, les conditions météorologiques sont bonnes en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’en Malaisie et en Indonésie.
Le cours du robusta a atteint vendredi 2 144 dollars la tonne à Londres, à son plus haut niveau depuis près de deux mois. En tendance inverse, l’arabica est tombé mercredi 127,55 cents la livre, à son plus bas depuis 15 mois. Londres est soutenu par l’idée que l’offre de robusta est particulièrement faible au Vietnam, où des exportateurs n’auraient pas assez de café disponible pour remplir leurs contrats. À l’inverse, les conditions météorologiques au Brésil ne devraient pas affecter la récolte en cours d’arabica. Le prix du robusta s’était envolé en 2016 pour atteindre son plus haut niveau en plus de cinq ans en février 2017, avant de nettement reculer à la mi-avril et en mai.
Le sucre a atteint cette semaine son plus bas depuis près d’un an et demi, à 395,60 dollars la tonne de sucre blanc mercredi à Londres et à 13,52 cents la livre de sucre brut à New York vendredi. De nouvelles informations ont apporté de l’eau au moulin des investisseurs qui parient sur une baisse des cours, car le géant du pétrole brésilien Petrobras a abaissé les prix locaux de l’essence. Une décision qui pourrait entraîner un repli de la demande d’éthanol. La parité entre le coût de l’éthanol et le sucre est un plancher pour le prix du sucre, mais ce plancher vient d’être significativement abaissé.