Le cacao et le sucre grimpent, le café se tasse

Les cours du cacao se sont nettement repris, grimpant mercredi à un sommet en cinq mois à Londres et à son niveau le plus élevé depuis fin janvier vendredi à New York. La récolte n’avance que très mollement en Côte d’Ivoire et les exportateurs rapportent de faibles niveaux de cargaisons dans les ports. De plus, il y a des rumeurs sur un possible déficit d’offre mondiale pour la saison 2017-2018, notamment en raison de récoltes pénalisées par la météo en Côte d’Ivoire.
Les prix du sucre sont montés jeudi à des sommets depuis début août. Ils ont grimpé pour des raisons techniques, des fonds d’investissement semblant être les principaux acheteurs. Une légère baisse de l’offre du Brésil semble aussi avoir aidé le marché à compenser légèrement une absence de demande forte, mais dans l’ensemble, les fondamentaux restent négatifs en raison de niveaux de production élevés.
Les cours du café ont oscillé entre maintien et repli, souffrant de l’idée très répandue que les disponibilités sont larges. Si l’arabica a limité la casse grâce à une petite baisse de l’offre brésilienne, où les plantations sont affectées par des conditions météo sèches, le typhon au Vietnam n’a causé que peu de dommages aux récoltes. En outre, les cours ont subi la pression des estimations de l’Organisation internationale du café qui font état d’une hausse de 3,4 % de la production mondiale en 2016-2017 par rapport à 2015-2016, à 157,44 millions de sacs de 60 kg. Sa précédente estimation était de 153,9 millions de sacs. Avec une consommation estimée à 155,06 millions de sacs sur la même période, le marché apparaît en léger surplus.