Le cacao est morose, le sucre remonte et les cafés divergent
Les cours du cacao ont creusé leurs pertes, atteignant jeudi 1 533 £/t à Londres, à leur plus bas depuis trois ans et demi, et 1 869 $/t à New York, à son plus bas depuis huit ans et demi. Le dernier rapport de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) confirme les risques de surplus de l’offre par rapport à la demande pour la saison 2016-2017 qui a débuté en octobre. En Côte d’Ivoire de bonnes conditions météo pourraient permettre une production record de 1,9 million de tonnes, ce qui serait une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière.
Les cours du sucre ont entamé un recul marqué en début de semaine mais se sont ressaisis en milieu de semaine et continuent d’évoluer dans une fourchette assez étroite. Le réal brésilien a reculé face au dollar, ce qui pousse les vendeurs brésiliens à la vente. Ce mouvement pourrait s’accélérer maintenant que la semaine du Carnaval s’achève. Le marché continue par ailleurs de surveiller la situation en Inde, où la chute de la production locale pourrait pousser le gouvernement à autoriser des importations. Les données venues des régions productrices font état d’une récolte de moins de 20 millions de tonnes.
Le cours du robusta a décollé pour atteindre jeudi 2 218 $/t à Londres, tandis que les cours de l’arabica ont continué de souffrir, touchant mercredi leur plus bas depuis deux mois à 139,65 cents la livre à New York. Le robusta reste un marché très serré, avec peu d’offres où que ce soit. Le Vietnam exporte, mais les réserves pourraient être limitées par une hausse de la consommation interne. Le Brésil pourrait avoir à importer du robusta devant la faible quantité de ses récoltes. Du côté de l’arabica, au contraire, il y a de l’offre au Pérou, en Amérique Centrale et au Brésil depuis la fin du Carnaval.