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Le boulanger Poulaillon lève des fonds en Bourse


> Paul Poulaillon, président-fondateur du groupe, est à l'origine de la Moricette® créée dans les années 1970.
Le groupe de boulangerie Poulaillon veut lever 10 millions d'euros en Bourse. Objectif : financer sa croissance autour de ses concepts de restauration rapide, des ventes en grande distribution et de sa diversification dans l'eau minérale. Explications.

Installé en Alsace, le groupe de boulangerie Poulaillon a choisi la Bourse pour financer son programme d'investissement à trois ans. L'opération doit lui permettre d'augmenter son capital de 10 millions d'euros. La société s'est fixé trois objectifs principaux : le développement de ses points de vente de boulangerie et atelier de cuisson, l'accompagnement de la croissance de ses ventes en grande distribution et sa diversification dans l'eau minérale. Au sein de son usine basée à Wittelsheim dans le Haut-Rhin, la société compte installer une nouvelle ligne de fabrication de Moricette® , son produit phare inventé dans les années 1970 par Paul Poulaillon, président-fondateur du groupe. Il s'agit d'un petit pain nature à base de pâte à bretzel se déclinant en petits sandwichs. « Nous en fabriquons aujourd'hui 100000 par jour sur une ligne entièrement automatisée, qui arrive à saturation », précise Fabien Poulaillon, directeur commercial grands comptes et fils du fondateur. Ce produit a représenté 23,7 % du chiffre d'affaires du groupe en 2014 (45,5 M€ en croissance de 16,4 % par rapport à 2013). 2,5 millions d'euros vont ainsi être investis dans une seconde ligne automatisée qui devrait tripler sa capacité de production à 300000 Moricette par jour.

Nouveau concept en franchise

Avec cette spécialité, la société compte faire grandir sa notoriété dans le Grand Est de la France. Elle vient d'ailleurs d'ouvrir un nouveau concept à Lyon, baptisé « La Moricette ». « Nous y proposons que des Moricette en salé ou sucré, chaud ou froid. C'est un investissement moins important que nos boulangeries ou ateliers de cuisson, autour de 150 000 euros. Donc, nous pouvons le dupliquer plus rapidement et le franchiser avec un objectif de cinq ouvertures par an », explique Magali Poulaillon, responsable de la gestion et du développement des points de vente et fille du fondateur. Accroître sa capacité de production de Moricette va lui permettre également de soutenir sa croissance en grande distribution, en restauration hors foyer (en distribution automa-tique entre autres) et à destination des grossistes et collectivités. Cette clientèle professionnelle représente 35 % de ses ventes.

UNE CROISSANCE ET UNE RENTABILITÉ SOLIDES

Créé en 1973 autour d'une boulangerie spécialisée dans le bretzel à Mulhouse, le groupe Poulaillon s'est construit progressivement. Dans les années 1980 et 1990, l'ouverture d'un second point de vente, le dépôt de la marque Moricette et la création d'une offre traiteur ont marqué le déploiement de l'activité du groupe. À l'arrivée de la seconde génération à la fin des années 1990, la famille décide de monter en puissance avec le développement du réseau de points de vente et l'acquisition d'un second site industriel à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône), dédié aux produits apéritifs surgelés. Depuis, le groupe connaît une croissance régulière à deux chiffres. En 2009, Poulaillon réalisait un chiffre d'affaires de 26,3 millions d'euros. Il estime celui de 2015 à 54 millions d'euros.

Poulaillon n'en oublie pas pour autant le développement de son réseau de points de vente de boulangeries et ateliers de cuisson, auquel il compte dédier 4 millions d'euros pour une ou deux ouvertures en propre par an. Son réseau de douze boulangeries et de vingt-quatre ateliers de cuisson (dont quatre franchisés) représente 65 % du chiffre d'affaires total du groupe, en progression de 7,5 % sur l'exercice 2013-2014 et de 13 % sur le premier semestre 2015.

Dernier axe de développement : sa toute récente diversification dans l'eau minérale. Le groupe a restauré le site historique de la source Velleminfroy en 2015 et est en train d'y construire une usine d'embouteillage de 3000 m2 pour un montant de 6,5 millions d'euros. La commercialisation sous le nom de « l'eau vertueuse de Velleminfroy » devrait débuter en mars 2016 avec un objectif d'un million de litres par mois à terme.

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