Le blé russe à l'assaut du marché algérien

L'affaire était dans les tuyaux depuis plusieurs mois, elle a été évoquée lors du conseil céréales de FranceAgrimer, hier, et risque de trouver son aboutissement dès le prochain appel d'offres pour l'achat de blé tendre par l'Algérie. Jusqu'alors, le marché algérien du blé tendre était interdit à l'origine russe pour raison de qualité (taux de grains punaisés trop élevé) mais le cahier des charges de l'office des céréales algérien pourrait s'assouplir en portant le taux de 0,2 % à 0,5%, ouvrant ce gros débouché à l'origine russe. La nouvelle est mauvaise pour les exportateurs français fournisseurs traditionnels de l'Algérie, leur plus gros client. Lors de la dernière campagne, ils ont expédié vers l’Algérie 5,5 Mt de blé tendre sur les 13,5 Mt exportés vers les pays tiers. Cette campagne, l'éventuelle redoutable concurrence russe ne serait pas trop pénalisante pour l'origine française compte tenu de notre conjoncturel faible disponible exportable mais le coup reste dur pour les prochaines campagnes.