Le blé au plus haut depuis l’été dernier
Le marché du blé confirme la fermeté accentuée du début de semaine, soutenu sur Euronext par un alignement plus favorable de l’euro sur le dollar, mais aussi par la progression des prix russes en même temps que celle du rouble. L’échéance mars atteint maintenant 173 € et l’on côtoie les plus hauts depuis 7 mois. L’activité sur le marché à terme européen reste très importante. Sur le physique, les primes se maintiennent à + 6 €, rendu Rouen. Malgré la révision à la baisse, plutôt inattendue, la semaine dernière, de la production mondiale de blé, les fondamentaux restent lourds. L’Algérie lance un appel d’offres pour du blé dur et de l’orge fourragère ; si les chances de la France d’y participer en blé dur paraissent faibles, en revanche, au vu des chargements d’orge dans les ports français ces dernières semaines, l’Hexagone pourrait y trouver place. Le maïs français conserve les positions fermes que lui autorisent les disponibilités réduites et la perspective d’un stock bas, mais à son niveau de prix actuel il n’est guère compétitif à l’export, y compris face à la concurrence intra-communautaire. Le colza, pour les mêmes raisons de modicité de l’offre que le maïs, résiste au léger tassement du soja.